A Fukushima, recours en glace contre les eaux contaminées
Des employés de Tokyo Electric Power (Tepco) lors d’une visite de la salle de contrôle à la centrale de Fukushima, le 10 mars. (Photo Toru Hanai. AFP)
REPORTAGE
Dans la centrale dévastée par le tsunami de 2011, les ouvriers ont commencé à installer le système destiné à congeler le sous-sol afin de limiter les fuites radioactives dans l’océan.
Au pied de la carcasse de béton et d’acier, ils sont à leur poste comme des soldats sans munition. Une poignée d’ouvriers s’affairent sur un chemin boueux juste à côté du réacteur 4, aujourd’hui enserré dans une imposante armature rectangulaire. Gantés, bottés, casqués et tout de blanc vêtus dans leur combinaison Tyvek, ils sont à quelques dizaines de mètres de l’océan Pacifique qui vient lécher le remblai de la digue de Fukushima Daichi. De là, la centrale ressemble aux entrailles d’un paquebot en construction. C’est une usine colossale à ciel ouvert.