Japon 2014 – Fukushima/204

L’atome civil hors-la-loi au Canada et au Japon

L’atome civil hors-la-loi au Canada et au Japon

Par La Voix de la Russie | Deux affaires judiciaires ont créé un précédent indépendants l’un de l’autre au Japon et au Canada. Les tribunaux des deux pays ont pris le parti de la société civile et ont décidé de fermer des grands projets nucléaires.

On a interdit de construire de nouveaux réacteurs au Canada et de relancer l’activité des réacteurs déjà existants au Japon. Nous vous proposons de prendre connaissance du commentaire de Jan Haverkamp, expert de Greenpeace pour l’énergie nucléaire.

« Ces deux cas sont absolument différents. Les autorités japonaises veulent relancer l’activité des centrales nucléaires, mais elles se heurtent aux protestations de la population. Les habitants du pays s’inquiètent de la sécurité de l’activité de la centrale nucléaire lors des tremblements de terre par exemple. De plus, beaucoup de problèmes liés à la catastrophe nucléaire de Fukushima sont présents à la centrale d’Ōi. Tous les réacteurs ont redémarré en 2013, ils ont fonctionné près d’un an, et puis leur activité a été de nouveau arrêtée pour rechanger le combustible et faire une expertise. Maintenant, les organes de pouvoir japonais, les opérateurs des systèmes énergétiques ont reçu un signal : désormais, des contrôles minutieux doivent précéder le redémarrage, il faut également prendre en considération tous les points de vue.

Au Canada – c’est un autre cas. Le juge a pris une décision importante en disant qui si l’on voulait construire une nouvelle centrale nucléaire, il faudrait prévoir à l’avance l’utilisation des déchets. Une autre question a été discutée : il faut penser aux conséquences d’un accident hypothétique du réacteur nucléaire. En Russie, au Canada et en Europe nous voyons que quand on construit une centrale nucléaire, on prend en considération les « cas imprévus au niveau de l’élaboration du projet ». Mais on a du mal à envisager ce qui ne rentre pas dans le cadre du projet. C’est le cas des accidents de la centrale nucléaire canadienne et de Fukushima. Leurs conséquences ont été tellement dévastatrices que maintenant, beaucoup tirent la conclusion suivante : si vous avez décidé de construire une nouvelle centrale nucléaire, vous êtes obligé de prévoir tous les accidents, même les plus inattendus. »

Depuis 40 ans que l’industrie nucléaire existe, les opposants des centrales nucléaires n’ont jamais gagné leur procès. Par ailiers, les verdicts des tribunaux japonais et canadien ne peuvent pas être considérés comme définitifs. Les compagnies, bien évidemment, vont faire appel. Par ailleurs, l’incident est déjà là. Le Japon et le Canada ont montré à la communauté internationale qu’un tribunal indépendant était capable de pendre une décision en faveur des civils et pas seulement de défendre les intérêts d’une industrie quelconque. N

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