Taux de cancers dans la région de Fukushima : un rapport optimiste de l’ONU
2 mai 2014

Dans un rapport publié à la mi-avril, le Comité scientifique de l’ONU sur les Effets de la Radiation Atomique (UNSCEAR) souligne la stabilité des taux de cancers dans la région de Fukushima, exposée aux radiations depuis la catastrophe nucléaire survenue au mois de mars 2011.
Intitulé « Niveaux et effets de l’exposition aux radiations liée à l’accident nucléaire après le séisme et le tsunami de 2011 au Japon », le rapport de l’UNSCEAR s’appuie sur une étude empirique menée auprès des populations basées aux alentours de la centrale nucléaire de Fukushima. Les enfants et les ouvriers directement mobilisées sur le site, qui fait toujours l’objet d’opérations de décontamination, ont été observés avec une attention toute particulière.
L’étude a permis de détecter, grâce à des tests de dépistage, 33 cas de cancer de la thyroïde chez 254.000 enfants de 10 à 14 ans vivant dans la préfecture de Fukushima, un ratio tout à fait normal qui dément la thèse selon laquelle l’accident nucléaire aurait causé une augmentation des taux de cancer. « Le Comité ne prévoit pas de changement significatif des statistiques sur les cancers qui pourrait être attribué à l’exposition aux radiations suite à l’accident », indique Carl-Magnus Larsson, président d’UNSCEAR.
L’ONU se veut rassurante – »les gens sont inquiets à juste titre de l’impact sur leur santé et celle de leurs enfants », ajoute M. Larsson – et salue la rapidité avec laquelle les autorités japonaises ont réagi après l’accident en déployant d’importants moyens logistiques pour couper l’accès aux sources d’eau et de nourriture contaminées, et distribuer des pilules d’iode visant à absorber le trop-plein d’iode 137 qui se fixe habituellement sur la glande thyroïde, source de cancers…
Prudent, l’UNSCEAR s’engage toutefois à opérer un suivi de la situation dans les mois et années à venir. « Les ouvriers les plus exposés subiront régulièrement des contrôles médicaux », précise le rapport.
Quant aux écosystèmes terrestres et marins, l’effet des radiations n’aurait été observée que sur une période transitoire et dans les zones de rivage adjacentes à la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi.