Un nouveau procédé prometteur pour purifier l’eau radioactive

Des chercheurs italiens ont mis au point un nouveau procédé de purification pour traiter les eaux radioactives. Plus efficace et plus prometteur que les précédentes technologies, celles-là même qui sont utilisées aujourd’hui, ce purificateur suscite de nombreux espoirs, du côté du Japon notamment.
C’est au sein du laboratoire pour l’énergie nucléaire appliquée de l’université de Pavie, situé dans la province de Lombardie au Nord de l’Italie, que des chercheurs ont pu tester un purificateur d’eau sur un petit réacteur nucléaire, baptisé Triga et en fonction depuis 1965.
Le test visait à déterminer l’efficacité de ce purificateur sur l’eau radioactive. Celui-ci permettrait de séparer les molécules d’eau par osmose des autres éléments – qu’il s’agisse d’ions radioactifs ou d’autres polluants. Initialement, l’inventeur du procédé, Adriano Marin, souhaitait purifier l’eau de villages africains. Les détails relatifs au fonctionnement de ce procédé novateur n’ont pas encore été communiqués.
D’après les scientifiques, cette nouvelle technologie pourrait permettre de multiplier par 1.000 l’efficacité des techniques de purification qui sont actuellement employées. Quant au taux de césium radioactif présent dans l’eau contaminée, il pourrait être réduit de 7.500 fois.
Pour cette raison, le purificateur mis au point par les chercheurs de l’université de Pavie suscite bien des espoirs au Japon, où la décontamination des eaux sur et autour du site de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi demeure une priorité. Aujourd’hui, environ 25.000 m3 d’eau sont purifiés chaque mois à Fukushima.
Conséquence : de nombreux résidus radioactifs – essentiellement de la boue et des débris – doivent être stockés, ce qui représente un coût important. Mais grâce au nouveau procédé de purification, le volume mensuel de déchets obtenu sur le site de Fukushima pourrait s’établir à 5 m3, contre 5.000 m3 actuellement.
Toutefois, avant toute industrialisation, le purificateur devra subir une dernière série de tests, jusqu’au mois de mai, sur un autre site situé dans le Piémont.