Japon 2014 – Fukushima/87

Fukushima. Est-il normal d’imposer à des gens de vivre là où la radioactivité est 4 fois celle tolérée pour des travailleurs du nucléaire ?

04 MARS 2014 |  PAR PHILIPS MICHEL


Dans cette vidéo, Arnie Gundersen, spécialiste du nucléaire, dialogue avec Chiho Kaneko, une japonaise qui revient des environs de Fukushima.

Elle nous explique la politique du Gouvernement : pousser les gens qui ont été évacués à retourner vivre dans leur village, sous peine de ne plus recevoir d’aide. Une forme de chantage.

Pour les « vieux », souvent démunis, c’est un « moindre mal » : ils souhaitent finir leur jours sur la terre de leurs ancêtres, même si la terre présente une radioactivité de 20 mSv/an, soit un niveau 4 fois plus élevé que celui accepté par les Etats Unis pour leurs travailleurs du nucléaire.

Pour les « jeunes », l’inquiétude est grande de voir leurs enfants soumis à cette radioactivité (les normes « sans danger » ont été « artificiellement » doublées après la catastrophe, passant de 10 à 20 mSv/an). Et il faut aussi tenir compte d’une radioactivité qui vient se surajouter, celle d’une autre origine, les aliments par exemple.

La catastrophe a engendré des « divorces familiaux » : certains hommes acceptent de vivre et de travailler dans des zones dangereuses pendant que leurs épouses, avec les enfants, vivent ailleurs.

D’une certaine manière, le Gouvernement ne laisse pas le choix aux gens. Beaucoup le lui reprochent.

Ces informations proviennent du site « Vivre après Fukushima » ici.

Rappelons que les scientifiques s’accordent à dire que, en matière de radioactivité, il n’y a pas de « faibles doses », lire ici. Toute radioactivité présente des risques pour la santé et encore plus pour les enfants.

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