Censure à la télé – Boues radioactives
Le coût du nucléaire : censuré
Des boues de traitement de l’eau = déchets radioactifs
Toru Nakakita, 62 ans, un enseignant en économie de l’université de Tokyo n’a pas pu présenter à la télévision publique NHK son exposé concernant le coût du redémarrage des réacteurs et le risque d’acidents nucléaires.
Voilà plus de 20 ans qu’il participe à cette émission de la télévision publique NHK.
Il a envoyé son script à la NHK le 29 Janvier, veille de l’émission; la direction lui a demandé de ne pas aborder ce sujet avant l’élection du maire de Tokyo car cela pouvait perturber l’élection.
Mr Nakakita a insisté sans succès. NHK voyait un problème dans une des phrases de l’intervention:
«La croissance économique peut être obtenue même avec une politique du Zéro nucléaire»
Remarque du professeur:
« Sommes-nous capables de présenter des matériaux de discussion et de permettre aux électeurs un choix sérieux, et d’autant plus pendant cette campagne électorale ?»
Un représentant au service des relations publiques de la NHK:«Parce que la question de l’énergie nucléaire est l’un des points de discussion dans la course au poste de gouverneur de Tokyo, il est nécessaire pour nous d’être encore plus rigoureux pendant la période de campagne. … nous lui avons demandé de changer de sujet.»
Le professeur a démissionné.
Résumé d’un article paru dans le journal Mainichi le 31 janvier 2014
Note:
Le nucléaire a toujours et partout eu besoin de secret pour s’imposer
2,9 tonnes de boues ont été classées «déchet radioactif» dans la préfecture de Kanagawa.
Le ministère de l’environnement a d’abord caché l’origine de ces boues. D’après les représentants de la ville de Yokohama il s’agirait de boues en provenance des eaux pluviales et des installations de stockage de 17 écoles. Il y aurait également des boues collectées dans les fossés.
Les boues contenant plus de 8.000 Becquerels par kilo de Césium sont classées «déchets radioactifs»

140.000 tonnes de déchets ont été ainsi classées fin 2013 dans 11 préfectures dont Kanagawa.
Le ministère prévoit de construire des sites de stockage définitifs dans 5 Préfectures dont Miyagi. Dans les autres préfectures les déchets restent en suspens dans des stockages temporaires.
Un représentant du ministère a déclaré que le faible volume des déchets radioactifs de la préfecture de Kanagawa ne nécessitera pas la construction d’un site de stockage.
Résumé d’un article de l’ Asahi Shimbun du 01 Février 2014
Note:
La préfecture de Tanagawa est juste au sud de Tokyo.
On sait depuis fin 2011 que les rivières charrient des éléments radioactifs qui polluent la baie de Tokyo.