Japon 2014 – Fukushima/17

Fukushima : Tokyo approuve le plan de restructuration de Tepco

Par Claude Fouquet | 15/01 | 11:58 | mis à jour à 14:09

 Le gouvernement japonais a approuvé mercredi un nouveau plan de restructuration de Tokyo Electric Power. Il s’appuie sur un schéma financier qui prévoit le redémarrage d’une autre centrale sur la côte ouest du Japon. Il doit encore recevoir le feu vert de l’autorité nucléaire indépendante et celui des élus locaux.

Le gouvernement japonais a approuvé le plan de restructuration de Tepco - Tepco

Le gouvernement japonais a approuvé le plan de restructuration de Tepco – Tepco

Tokyo n’aura pas traîné. Présenté le jour de Noël, le plan de restructuration de Tokyo Electric Power (Tepco) , le gérant de la centrale accidentée de Fukushima, a été approuvé ce mercredi. Une demi-surprise puisque lors de son message de nouvel an, le Président du conseil d’administration de Tepco avait annoncé que la réponse était attendue à partir de la mi-janvier.

Pour autant afin d’être mis en œuvre ce plan restructuration doit encore passer deux étapes. Il devra obtenir la certification de sûreté de la part de l’autorité nucléaire indépendante ainsi que le feu vert des élus locaux.

Redémarrage de la centrale de Kashiwazaki-Kariwa

La décision du gouvernement japonais intervient alors même qu’il vient de décider de repousser la présentation de sa stratégie nucléaire afin de se donner encore quelques mois pour dégager un consensus national sur ce dossier. Or, le schéma financier envisagé dans ce plan s’appuie en effet sur l’hypothèse d’un redémarrage partiel des réacteurs nucléaires arrêtés d’une autre centrale de Tepco, Kashiwazaki-Kariwa, qui est elle située sur la côte ouest de l’archipel nippon.

Une remise en service de deux tranches en juillet prochain et de deux autres au printemps de l’année suivante permettrait à la compagnie de faire d’importantes économies financières, ce qui rassurerait ses créanciers.

Le plan prévoit également une réduction des frais de carburant pour les centrales thermique _ en s’associant avec d’autres compagnies afin de négocier de meilleurs tarifs _ ainsi qu’n nouveau programme de départs anticipés qui permettra de diminuer les charges fixes de l’entreprise.

Il comprend aussi les détails de la création déjà annoncée d’une filiale spéciale pour le démantèlement de la centrale du nord-est Fukushima Daiichi, mise en péril par le tsunami du 11 mars 2011 et qui doit être intégralement démolie.

Enfin, dans le cadre de ce plan est envisagé, à l’horizon de la fin de l’exercice 2016 que les pouvoirs publics ne contêolent plus Tepco. Ce qui passerait par une réduction des droits de vote _actuellement détenue par un fonds soutenus par le gouvernement _ en dessous de la barre des 50 %.

500 milliards de yens de prêts à la clé

Sur la base de ce plan de restructuration, Tepco pourrait recevoir de nouveaux prêts pour un montant de 500 milliards de yens (3,5 milliards d’euros environ) de la part de 11 banques et autres organismes financiers, selon les media japonais.

La compagnie a en outre déposé fin décembre une demande d’aide financière supplémentaire de 999,5 milliards de yens (près de 7 milliards d’euros) auprès de l’Etat afin de dédommager les victimes . Et ce afin d’d’indemniser les personnes pour les pertes de biens, les préjudices moraux et autres dommages causés aux particuliers et entrepreneurs. Dans un communiqué, Tepco indique que sa proposition a été acceptée.

Écrit par Claude FOUQUET
Journaliste
cfouquet@lesechos.fr
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