À Fukushima Daichi, trois ans après la catastrophe
Cela fait bientôt trois ans, que les ingénieurs de TEPCO tentent de reprendre en main la situation à la centrale nucléaire. Ils n’arrivent toujours pas à stopper les fuites d’eau contaminée stockées sur le site. Mais ils ont pu commencer certains travaux de démantèlement. Visite de cette centrale.

Visite de la centrale de Fukushima Daichi © IRSN – Recoquillé-Bression
C’est harnaché d’un masque et de chaussons de sécurité, depuis un bus que l’on peut parcourir la centaine d’hectare de ce site nucléaire. « Il ne faut pas prendre en photo ces containers« , précisent les responsables de TEPCO qui organisent la visite.
Ce que l’on voit immédiatement ce sont les mille réservoirs gris qui ont été construits pour stocker l’eau qui sert à refroidir les réacteurs. Pour l’instant, il y a 300.000 m3 d’eau stockée sur place mais TEPCO prévoit de doubler cette capacité encore d’ici 2015. Même s’il ne sait toujours pas comment s’écoule l’eau des réservoirs jusqu’en contrebas sous les bâtiments réacteurs.
Depuis plus de deux ans, dans une cellule de crise, située sur les hauteurs de la centrale, des dizaines d’agents scrutent sur six grands écrans ce que leur indiquent les caméras de surveillance. Trente cinq mètres plus bas, au bord de l’eau, il y a ceux qui vont chaque jour travailler près des bâtiments qui ont explosés et où la radioactivité peut en quelques heures atteindre une dose fatale.
4.000 personnes travaillent chaque jour sur le site

Quelque 4.000 personnes surveillent le site © / IRSN Recoquillé-Bression
« Au début il y a eu un peu de confusion parce que les travaux étaient compliqués. Souvent, on les faisait pour la première fois. Maintenant nous avons mis en place des meetings et des enseignements même pour les entreprises sous traitantes« , explique Keiichi Yoshida, responsable des plannings chez TEPCO.
Il faut dire que chaque jour 4.000 personnes travaillent sur ce site dont une centaine d’entreprises sous traitantes. TEPCO commence même à manquer de bras et devrait d’ailleurs reprendre des recrutements massifs dès l’an prochain.