Cette nuit en Asie : à Fukushima, Tepco va débuter le périlleux retrait du combustible usé
Tepco va dans les prochains jours l’opération de retrait des centaines de crayons de combustible stockés dans la piscine suspendue du réacteur numéro 4 de la centrale de Fukushima-Daiichi.

L’électricien Tepco vient de confirmer qu’il allait lancer dans les prochains jours l’opération de retrait des centaines de crayons de combustible stockés dans la piscine suspendue du réacteur numéro 4 de la centrale de Fukushima-Daiichi. Initialement, ce retrait, qui marque pour le groupe le début officiel du chantier de démantèlement, devait débuter demain mais le régulateur du nucléaire a demandé, à la dernière minute, à Tepco de procéder, la semaine prochaine, à de nouveaux tests dans la piscine mais également en dehors avant d’entamer ce travail périlleux. Au total, la piscine du réacteur numéro 4 qui avait été gravement endommagée , lors de la catastrophe de mars 2011, par une explosion d’hydrogène abrite 1300 assemblages de combustible usé et un peu plus de 200 assemblages de combustible “frais” ou neufs. Elle est aussi remplie de dizaines de morceaux de débris en fer ou en béton tombés après le séisme et l’explosion.
Après avoir consolidé les bases de la piscine, qui est construite en hauteur, Tepco a installé une structure métallique externe adossée au bâtiment du réacteur pour installer les différents systèmes de treuils qui vont permettre le retrait sur les quatorze prochains mois de ce combustible. Un à un, les crayons vont être soulevés par une machine et transférés, dans l’eau même du bassin, à l’intérieur d’un immense container sécurisé. Une fois chargé de plusieurs “crayons”, ce container sera fermé hermétiquement, sorti de l’eau et emmené dans une autre piscine de stockage plus stable, situé à une centaine de mètres des bâtiments. Au fil du processus, Tepco va devoir vérifier l’état des combustibles qui pourraient avoir été endommagés par les chute de débris ou la corrosion de l’eau mer initialement utilisée pour le refroidissement. Lorsqu’il avait retiré, il y a quelques mois, deux assemblages pour en analyser l’état de dégradation, l’électricien avait indiqué que les combustibles semblaient avoir bien résisté à la séquence des catastrophes. Si le “nettoyage” de la piscine du réacteur numéro 4 se passe sans accident, le groupe pourra s’attaquer au traitement des combustibles stockés dans les bassins de refroidissement des tranches 1,2 et 3, où les taux de radioactivité sont beaucoup plus élevés . Le coeur du réacteur numéro 4 n’avait, en effet, pas fondu en 2011 car il n’était, à l’époque, pas en fonctionnement.