Haute radioactivité mesurée à Fukushima
La Compagnie d’électricité de Tokyo, Tepco, a détecté une forte augmentation de la radioactivité dans un puits proche d’un réservoir de stockage d’eau contaminée.
En août, 300 tonnes d’eau contaminée se sont écoulées de ce réservoir. Cette eau aurait atteint l’océan en passant par un fossé. Un puits a été creusé pour évaluer l’impact de la fuite. Il se situe à 10 mètres du réservoir.
Tepco a admis avoir relevé 400 000 becquerels par litre de substances radioactives émettrices de rayons béta dans le puits. Parmi les substances, il y aurait du strontium. Le niveau relevé est 6500 fois plus élevé que celui mesuré la veille.
D’après Tepco, les mesures effectuées jeudi prouvent que les substances radioactives comme le strontium, qui circulent lentement, ont atteint l’eau souterraine.
La compagnie va retirer le sol contaminé autour du réservoir et continuer à surveiller la radioactivité de l’eau souterraine.
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Fukushima : le Japon va lancer un appel aux étrangers pour le démantèlement
Le Monde.fr avec AFP |

Alors que les incidents se multiplient à la centrale de Fukushima depuis plusieurs mois – le dernier en date, jeudi, après le passage d’un typhon particulièrement puissant –, l’Institut international de recherche et développement pour le démantèlement (Irid), placé sous la tutelle du ministère de l’industrie japonais, doitémettre un appel international en novembre afin de rassembler les techniques les plus adéquates pour le retrait du combustible fondu de trois réacteurs.
Cette même organisation a déjà lancé en septembre une autre consultation internationale pour des moyens divers afin de venir à bout des différents problèmes d’eau radioactive que Tepco ne parvient pas à résoudre, même avec l’aide du gouvernement. La date limite pour les réponses est fixée au 23 octobre. Des dizaines de propositions auraient déjà été rassemblées.
« Nous avons des missions de prospection, notamment dans trois pays, la France, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne« , a déclaré, jeudi 17 octobre, un responsable de l’Irid, cité anonymement par l’AFP.
Lire notre reportage : « Fukushima : dans l’enfer des ‘liquidateurs' »
DES ACTEURS ÉTRANGERS SE PLAIGNENT D’ÊTRE ÉCARTÉS
Les autorités japonaises, qui mènent ce chantier avec 17 compagnies japonaises, ont déjà à plusieurs reprises affirmé qu’elles entendaient impliquer les industriels internationaux dans le chantier d’assainissement, prévu pour durer environ quatre décennies. Mais, dans les faits, les avancées n’ont jusqu’à présent pas été notables, selon ces acteurs, qui se sont plaints d’être pour le moment trop écartés des tâches préparatoires.
Or, des groupes comme le français Areva insistent sur le fait qu’ils disposent de savoir-faire potentiellement utiles, non seulement pour le démantèlement, mais aussi pour le traitement des déchets et la décontamination. Idem pour diverses autres sociétés, américaines notamment.
