Réunion de médiation autour d’un tas  de boue ..!

Délicate situation, dans laquelle se retrouve aujourd’hui le Sous-Préfet d’Avallon, Jérome Chappa, dans cette mission de médiation qui oppose deux municipalité placées sous sa juridiction.

La presse locale nous informe ce matin, d’une réunion devant se tenir à la mairie de L’Isle sur Serein, concernant une affaire de boues de la station d’épuration du dit village qui ont été très discrètement déposées sur le territoire de Massangis et plus exactement sur le hameau de Civry.

L’affaire a été découverte, le jour où l’employé communal de Massangis, en mission d’entretien sur le hameau, c’est étonné de voir passer le camion de la CCHVS, avec à son bord, deux employés de la commune de L’Isle. Ce dernier en réfère sans plus attendre au maire de Massangis, Xavier Courtois. Celui ci apprend des deux employés de L’Isle, qu’ils ont pour tâche de venir déposer périodiquement des boues sèches de la station de leur village.

Une rapide investigation révèle l’endroit du dépôt. Il s’agit d’un terrain occupé par et utilisé par l’EARL des Comes à Civry. Ce terrain, en plus de recevoir les fameuses boues, sert également de dépôt de fumier et détritus vert de toutes sortes dans l’attente d’être répandu à la période des épandages.

Une recherche auprès des services concernés de la préfecture, nous apprendra qu’un plan d’épandage a bien été dépose par la municipalité de L’Isle sur le territoire de Civry, mais cela concerne une parcelle située dans un autre lieu.

Quelques échanges infructueux entre municipalités, conduiront le maire de Massangis à déposer une plainte auprès de la communauté de brigade de L’Isle sur Serein au motif de dépôt illégal de matières dangereuses pour l’environnement.

Les mois passent et la pression monte, surtout après que le paysan qui, plutôt que de respecter les sommations du maire, en procédant au nettoyage des terres souillées, est aller épandre boues et fumier sur un parcelle situé dans un environnement très proche du bassin de captage du lieu dit  « Moulin Tournois ».

Une seconde plainte a aussitôt été déposé, pour épandage illicite , cette fois-ci.

Le Sous-Préfet, gêné semble t’il par cette situation, semble s’orienter vers une banalisation de la situation en proposant une médiation.

Le maire de Massangis, surprit par la réaction du Préfet, présente malgré tout un dossier accablant tant pour le maire de L’isle  que pour les services de la préfecture  qui, semble t’il, ont accumuler les bourdes, tant sur le zonage des dépôts que celui des épandages.

Une confusion majeure entre la zone ZR et ZY, pourtant diamétralement opposé, placeront les matières dangereuses à moins de 15 mètres de la zone de vulnérabilité.

La palme revient au maire de L’Isle, qui n’y voit là qu’un situation bénigne, qui ne mérite pas tout ce tapage. Il dit avoir fait le nécessaire depuis, en faisant placer dans l’enceinte de la station d’épuration, des bennes étanches pour la récupération et l’enlèvement des boues sèches.

Concernant l’interdiction d’épandage et le traitement des terrains souillés, le maire de L’isle invoquera le manque de temps à cause des moissons, suivi du décès d’un proche. L’assemblé, compatissante s’est vu épargner une séance de vêlage, classée excuse favorite du maire  dans des situation critiques.

Indépendamment, d’une médiation qui a frisé le ridicule, le ton monte au sein même de la population de L’Isle qui se voit trompée par son maire. Mise à part les gains substantiels d’un amendements des terres de faible coût pour la fratrie Tavoillot- Chaplot, il est question d’une forte économie au niveau du retraitement des boues  pour la commune.

Le citoyen lambda a du mal à vivre cette équation d’une taxe d’assainissement perçue pour un traitement des eaux usées absent. 

Difficile pour le Sous-Préfèt  de ménager la chèvre et le choux, ne sachant pas vraiment qui est l’un de l’autre