L’Isle le 13 janvier:
Dimanche 13 janvier 2013
Le Japon souvre à laide internationale pour le démantèlement de la centrale de Fukushima Daiichi
Selon Fukushima Diary, le Japon prévoit de monter une équipe consultative internationale pour le démantèlement de la centrale de Fukushima.
Le 11 janvier 2013, Tepco a annoncé quils se préparaient à établir un IAT (International Advisory Team) pour le démantèlement de la centrale nucléaire de Fukushima, en coopération avec le gouvernement nippon. Manquant dexpérience en la matière, ils vont créer un organisme consultatif rassemblant des experts américains, anglais, français, russes et ukrainiens afin de recueillir des avis techniques, choisir les technologies les plus appropriées et obtenir de laide sur le site.
Ce nouvel organisme devrait être opérationnel dès avril 2013.
On ne peut que se réjouir de cette nouvelle qui va dans le bon sens. Il est évident que lindustrie nucléaire fait face aujourdhui à un problème majeur inédit et multiple, celui de la fusion de trois curs sur le même site et de piscines suspendues fragilisées par le méga séisme du 11 mars 2011 et ébranlées régulièrement par des tremblements de terre.
Le premier démantèlement consistera à retirer les 1533 assemblages de combustible de la piscine de lunité 4 dont la structure a le plus souffert.
Depuis 2012, Tepco est soumis à une pression internationale face au danger majeur que représente le contenu de cette piscine qui, si elle seffondrait ou se vidait rapidement, mettrait le Japon dans une situation radiologique intenable qui aurait des conséquences mondiales irréversibles. Cest la raison pour laquelle Tepco a communiqué son intention daccélérer la prise en charge du transfert du combustible de la piscine 4 quelle prévoit de terminer fin 2014.
Mais selon lexpert nucléaire japonais Koide, il est probable que ce transfert nécessite beaucoup plus de temps que ne lannonce Tepco. La nouvelle de la création de cet organisme consultatif confirme sa pensée : Tepco ne sait pas comment sy prendre et de ce fait, les deux années annoncées pour le transfert ressemblent plus à un vu quà une prévision réaliste.
Dautre part, non seulement le transfert du combustible est extrêmement dangereux, mais Tepco na plus droit à lerreur. Lobtention davis dexperts internationaux permet ainsi à lopérateur de partager la responsabilité dun éventuel échec si lopération tournait au drame.
Quoiquil en soit, il sagit dune bonne nouvelle car laffaire est très grave. Au moment où le nouvel organisme commencera à travailler, deux ans se seront déjà écoulés depuis le début de la catastrophe nucléaire. Deux ans de perdus si lon peut dire. Car le monde entier a réclamé cette ouverture dès le début de la crise, ce que le Japon a toujours refusé de faire jusquà présent.
Toutefois il ne sagit que dun début. Il faut continuer à faire pression pour que le site nucléaire de Fukushima Daiichi ne soit plus sous le contrôle de Tepco. Lorganisme qui va naître devra progressivement prendre la mesure de lurgence et imposer la voie de la coopération internationale. De consultatif, il est primordial quil devienne décisionnel, sous la responsabilité dune organisation internationale.
Afin dappuyer cette démarche, nous allons clore la pétition adressée à lONU « Appel urgent pour éviter une nouvelle catastrophe nucléaire mondiale » et la transmettre prochainement à son secrétaire général Ban Ki-Moon. Débutée il y a 6 mois, elle a réuni plus de 17 000 signatures de tous pays, dont celles dexperts nucléaires. Bien que le nombre de signataires soit bien en deçà de lenjeu dune telle menace, nous espérons quelle incite les instances internationales à mieux prendre en compte les demandes qui y sont formulées.
Dici là, nous vous encourageons à continuer à la diffuser et à la faire signer sans perdre de temps, car cet appel reste urgent, un nouveau gros séisme pouvant arriver nimporte quand.
Lien unique vers la pétition :
Traduction de la pétition dans différentes langues :
English:
日本語
Español :
_______________
Avis d’experts sur le risque de la piscine 4 :
.
_______________
Photo dentête : réunion de crise à la centrale de Fukushima Daiichi le 8 avril 2011 (source Tepco)