L’Isle le 15 avril:
15/04/2012 Technique : un nouveau thermocouple HS sur Fukushima-Daiichi 1F2
Tepco a indiqué ce jour qu’un nouveau thermomètre avait grimpé instantanément de 6° et était désormais considéré comme « défectueux ». Profitons-en pour revoir le règlement TEPCO :
1) Les installations explosées sont néanmoins reprises en main, la théorie « officielle » de l’arrêt à froid est la bonne
2) Si un thermocouple « descend » soudainement de 6°, ceci ne fait que valider le point n°. 1
3) Si un thermocouple monte soudainement de 6°, il devient instantanément « défectueux » car en contradiction flagrante avec le point n°. 1
Toute blague mise à part, il ne reste plus qu’un unique thermomètre en état dans l’ex-réacteur 1F2 ce qui n’empêche par l’opérateur de proclamer le plus sérieusement du monde qu’il est toujours en mesure de contrôler la température de ce dernier.
Nous maintenons évidemment toujours notre hypothèse des fragments de corium qui « respirent » puis s’écoulent du fond de cuve RPV en provoquant des échauffements thermiques soudains aux points de résistances ; ceci dit si l’opérateur entend privilégier l’hypothèse de moyens de mesure de température non fiables, libre à lui, quitte à sappuyer bientôt sur la validation scientifique de la température par la technique dite du « doigt mouillé ».
Source : Japan Times, 15/4, anglais
Rédigé le 15/04/2012 à 17:05
« La production délectricité de l’ensemble des 54 réacteurs nucléaires Japonais va être suspendue pour un moment. »
Il semble que la déclaration effectuée par Yukoi Edano ce jour scelle le sort du redémarrage rapide et peut-être même du redémarrage tout court des unités de production électronucléaires au Japon ; le gouvernement Japonais n’a en effet pas obtenu comme il le souhaitait l’accord exprès du Gouverneur de la province de Fukui, Issei Nishikawa aussi M. Edano en a déduit que : « les chances de redémarrer les réacteurs de la centrale d’Ohi étaient « marginales ».
Il est maintenant pratiquement acquis que le 5 mai prochain, sauf coup de théâtre, le Japon sera totalement sevré de lénergie électronucléaire. Par ailleurs, les conséquences sur le plan politique seront probablement majeures, le cabinet de M. Noda ayant fait la preuve de son indécision et de sa faiblesse dans la gestion de la deuxième partie de cette crise nucléaire.
Cette page étant tournée, le Japon va pouvoir concentrer ses efforts sur de nouvelles techniques de production d’énergie « propre » ainsi que sur la mise au point de technologies de décontamination, de protection sanitaire sérieuse et courageuse des populations et de démantèlement des installations arrêtées. Il reste tant de travail à faire, à Fukushima et ailleurs…
Source : Japan Times, 15/4, anglais
Sondage : près de 60% des Japonais opposés à tout redémarrage de réacteur nippon14/04/2012
A la question : « que souhaitez-vous que ces installations nucléaires arrêtées (2) deviennent ?« , 70% des sondés répondent qu’elles devraient être démantelées alors que 20.7% précisent souhaiter un « démantèlement rapide ». Le taux de réponses favorables au démantèlement est le plus élevé depuis mai 2011.
(1) 1217 réponses valides, sondage effectué du 2 au 12 mars 2012
(2) Sauf coup de théâtre, le 5 mai prochain la totalité des réacteurs japonais sera stoppée
Source : jijipress, 15/4, anglais
D’après le quotidien Mainichi Daily, l’un des principaux Médias Japonais avec 6 millions d’exemplaires / jour en 2 éditions, la nécessité de redémarrer très rapidement les unités 3 et 4 d’Ohi serait motivée par 4 réflexions différentes des autorités Japonaises :
1) L’arrêt du dernier réacteur Japonais le 5 mai qui alourdirait d’autant le handicap du redémarrage de la production électronucléaire
2) Un sentiment de dépit du cabinet Noda qui semble ne plus contrôler grand chose au Japon
3) La nécessité de sécuriser la production d’électricité cet été corrélée à une éventuelle aggravation de la situation au Moyen-Orient
4) La mise en porte-à-faux du prochain PDG de Tepco qui doit être désigné prochainement
Commentaire : Il faut noter par ailleurs que la situation d’opposition de certains gouverneurs et maires est en partie induite par des élections locales qui se tiendront au Japon dans la période 2012 – 2015 (1). La situation politique est donc extrêmement complexe et il n’est pas certain que le gouvernement de M. Noda y survive longtemps s’il continue à hésiter sur la conduite à tenir. La démocratie est décidément bien difficile à mettre en uvredans ce pays.
(1) Au Japon, les autorités locales sont élues de manière groupée pour une durée de 4 ans selon le système américain imposé par le proconsul Mac Arthur en 1947
Source : mainichi daily, 14/4, anglais
Voir aussi :
Page wiki : gouverneurs du Japon (bien faite !)
Rédigé le 14/04/2012 à 16:50
Même si le lien injection NO2 / température PCV n’est pas documenté à ce jour, il a bien été confirmé par Tepco dans ce document METI datant du 28 mars 2012 (japonais) et concernant la panne du système d’injection d’azote du 12 mars 2012. Tepco a informé qu’il allait « rechercher » les causes de cette corrélation mais il semble, malgré cette déclaration, que le mystère reste entier à ce jour.
Moins d’azote injecté (panne du 12/3) et la température PCV1 augmente de 20° en 4 jours sur 3 capteurs différents
HVH = PCV Heating Ventilating Handling Unit
Crédits graphiques : METI, traduction Japonais : Tsutsuji, physics-Forum
Rédigé le 14/04/2012 à 15:54
Après les gouverneurs d’Osaka, de Kyoto et de Shiga, le gouverneur de Fukushima, Yuhei Sato, vient de déclarer qu’il s’opposait fermement à tout redémarrage de réacteur sur le sol Japonais tant que les circonstances de l’accident de Fukushima-Daiichi ne seront pas clairement définies. M Sato estime que le gouvernement qui entend relancer la production électronucléaire sur le site d’Ohi au plus tôt n’a pas pris conscience des implications de l’accident de 2011 et que la nouvelle commission de sécurité (ex-NISA) n’a même pas été créée comme elle aurait du l’être.