Japon 2012 – Après le déluge/72

L’Isle le 13 mars: Le premier ministre japonais, Yoshihiko Noda, s’attaque aux gravats du tsunami, la population des zones sinistrés en exode, les produits de Fukushima promus par Cindy Lauper (nhk word)

Yoshihiko Noda veut accélérer l’élimination des millions de tonnes de gravats

Le premier ministre japonais Yoshihiko Noda a donné des instructions afin de promouvoir l’élimination et le recyclage des décombres, provenant du tremblement de terre et du tsunami du 11 mars 2011.

M. Noda a donné des ordres en ce sens à une réunion des ministres chargés d’accélérer l’élimination des débris dans les régions autres que celles qui ont été durement frappées par les catastrophes de l’an dernier.

Le premier ministre a rappelé que les déchets du Grand séisme du Kanto survenu en 1923 avaient servi à établir un parc à Yokohama. M. Noda a dit espérer que, cette fois, les décombres seront utilisées pour planter des forêts le long des côtes et créer des collines de protection contre les tsunamis.

Goshi Hosono, le ministre de l’Environnement, a indiqué que planter des forêts antitsunamis pourrait contribuer à ne pas oublier les catastrophes. Il a ajouté que son ministère précisera le plus tôt possible quels types de matériaux pourront être enfouis dans les décharges publiques.

Les catastrophes du 11 mars ont occasionné quelque 22,5 millions de tonnes de décombres dans les régions côtières des préfectures d’Iwate, Miyagi et Fukushima. Mais seuls 6,7 pour cent de ces montagnes ont été éliminés jusqu’ici, en partie à cause des inquiétudes des résidents au sujet de l’éventuelle contamination radioactive de ces gravats.

Exode de la population des zones sinistrées

Des municipalités le long de la côte du nord-est du Japon dévastée par la catastrophe de mars 2011 ont besoin d’une assistance supplémentaire du gouvernement pour enrayer l’exode de la population.

Des cérémonies commémoratives ont été organisées dimanche dans l’ensemble du pays pour marquer le premier anniversaire du séisme et du tsunami qui ont fait 18 945 morts ou disparus.

Plus de 300 communautés dans 27 municipalités des zones sinistrées, le long de la côte Pacifique, envisagent de déplacer les maisons et les immeubles vers les hauteurs ou plus à l’intérieur des terres.

Mais les habitants de la plupart des communautés locales n’ont pas encore donné leur accord. De nombreux résidents sont déjà partis, la valeur des terres inondées n’ayant pas encore été déterminée.

La population a chuté depuis la catastrophe dans 35 municipalités des zones côtières, dans les préfectures d’Iwate, de Miyagi et de Fukushima, à l’exception de Sendai et de Rifu dans la préfecture de Miyagi.

Les municipalités s’inquiètent de la menace posée par cet exode à leur existence et aux efforts de reconstruction si le phénomène continue.

 

Cyndi Lauper promeut les produits de Fukushima

La chanteuse pop Cyndi Lauper a demandé aux consommateurs de soutenir le nord-est du Japon frappé par la catastrophe du 11 mars en achetant ses produits.

Mme Lauper a lancé cet appel lors d’une conférence de presse pour les médias étrangers ce lundi à Tokyo.

Elle était arrivée au Japon le 11 mars 2011 pour une série de concerts et s’était produite sur scène comme prévu, malgré les craintes liées aux retombées radioactives. La chanteuse s’est de nouveau rendue au Japon ce mois-ci pour une tournée.

Elle a constaté la lenteur des progrès en matière d’enlèvement des débris dans la préfecture de Miyagi. Elle a également fait part de la surprise qu’elle avait ressentie lorsqu’un ami de Fukushima lui avait donné des bonbons en cadeau, en précisant qu’ils n’étaient pas contaminés par les radiations.

La population de Fukushima et la région sont isolées, a-t-elle souligné, et ont besoin de soutien pour relancer leur industrie et leur économie.

Mme Lauper a promis de continuer à aider les zones affectées à se reconstruire.

 

Le conseil municipal de Kitakyushu accepte de recevoir des débris de la catastrophe

Les débris de la double catastrophe du 11 mars posent un problème grandissant aux municipalités des zones les plus durement touchées. Le conseil municipal de Kitakyushu, dans le sud du Japon, espère réduire dans une certaine mesure ce fardeau controversé.

Le conseil a approuvé à l’unanimité une résolution sur l’acceptation des débris. Il demande néanmoins que les niveaux de radiation ne soient pas plus élevés que ceux des déchets non nucléaires.

Les quatre principales factions politiques représentées au conseil ont présenté la résolution la semaine dernière. Elles expliquent que les zones sinistrées ne peuvent pas être reconstruites si les énormes amas de décombres ne sont pas d’abord enlevés.

Des propos vifs ont été échangés après le vote sur cette résolution sans précédent. Certaines personnes protestant bruyamment ont dû être escortées en dehors de la salle du conseil.

Le maire, Kenji Kitahashi, a dit reconnaître le poids considérable de cette résolution. Il a déclaré qu’il prendrait une décision en se basant sur des tests scientifiques.

A ce jour, Tokyo est la seule préfecture à l’extérieur des zones sinistrées à avoir accepté un certain volume de débris. Le premier ministre Yoshihiko Noda a indiqué que le gouvernement demanderait aux autorités locales d’en accepter aussi une partie.



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