Japon 2012- Après le déluge/55

L’Isle le 23 février: Fukushima selon Jancovici. et en Europe pendant ce temps là (fukushima blog)

Mercredi 22 février 2012

Selon Jean-Marc Jancovici, « un accident de centrale est une excellente nouvelle »

jmjancovici.jpgDans une interview citée par Fabrice Nicolino, le polytechnicien Jean-Marc Jancovici aurait déclaré : « un accident de centrale est une excellente nouvelle ».

 

Pourquoi ? Parce que « cela crée instantanément une réserve naturelle parfaite » !

 

Autre phrase ahurissante de cet homme éclairé : « Fukushima aura surtout été un problème médiatique majeur, avant d’être un désastre sanitaire ou environnemental majeur ».

 

Les millions de personnes contaminées par la catastrophe de Fukushima apprécieront, en particulier les milliers d’enfants qui voient se développer aujourd’hui des grosseurs de la glande thyroïde (plus de 30 % des enfants affectés selon la dernière étude).

 

Voici les phrases de Jean-Marc Jancovici dans leur contexte :

 

« Même si tous les 20 ans se produit un accident similaire, le nucléaire évitera toujours plus de risques qu’il n’en crée. Il n’y a plus de raison sanitaire, aujourd’hui, d’empêcher le retour des populations évacuées à Fukushima, qui, au final, n’aura fait aucun mort par irradiation. De son côté, le million d’évacués pour le barrage des Trois Gorges, parfaitement « renouvelable », est assuré de ne jamais retrouver son « chez lui » !

 

En France – car c’est loin d’être pareil partout – Fukushima aura surtout été un problème médiatique majeur, avant d’être un désastre sanitaire ou environnemental majeur. Cet embrasement médiatique n’est pas du tout en rapport avec l’importance de cette nuisance dans l’ensemble des problèmes connus dans ce vaste monde.

 

Du point de vue des écosystèmes, et ce n’est pas du tout de l’ironie, un accident de centrale est une excellente nouvelle, car cela crée instantanément une réserve naturelle parfaite ! La vie sauvage ne s’est jamais aussi bien portée dans les environs de Tchernobyl que depuis que les hommes ont été évacués (la colonisation soviétique, à l’inverse, a été une vraie catastrophe pour la flore et la faune). Le niveau de radioactivité est désormais sans effet sur les écosystèmes environnants, et le fait d’avoir évacué le prédateur en chef sur cette terre (nous) a permis le retour des castors, loups, faucons, etc. On a même profité de cette création inattendue de réserve naturelle pour réintroduire des bisons et des chevaux de Przewalski , qui vont très bien merci.

 

La hantise de la radioactivité vient de la crainte que nous avons tous quand nous ne comprenons pas ce qui se passe. Mais ce que nous ne comprenons pas n’est pas nécessairement dangereux pour autant…».

(Source : extrait d’un entretien que Jean-Marc Jancovici a accordé à un journal en ligne,Enerpresse, relevé par Fabrice Nicolino dans son site : http://fabrice-nicolino.com/index.php/?p=1262)

Entretien complet : http://www.latribune.fr/opinions/tribunes/20120220trib000684006/entretien.-nicolas-sarkozy-a-rate-la-marche-du-grenelle-de-l-environnement-.html

 

 Qui est Jean-Marc Jancovici ? Son CV ici

Jeudi 23 février 2012

Iode 131 en Europe

carte-euroep-fond---Copie.jpgA nouveau de l’iode 131 dans l’air respiré en Europe.

 

Chronologie des détections connues en Europe :

16-23 janvier 2012 : iode 131 détecté en Norvège

21-23 janvier 2012 : iode 131 détecté en Finlande et Suède

25-31 janvier 2012 : iode 131 détecté en Pologne

depuis début février : iode 131 détecté en Allemagne, au Luxembourg, en Autriche, en République Tchèque et en France

 

D’où vient l’iode 131 ? Fukushima ? Tchernobyl ? Hongrie ? Roumanie ?

Un mois après le début de la pollution : mystère !

 

Si c’est encore l’Institut des Isotopes hongrois, à quoi ça servait de le dénoncer ennovembre 2011 si on lui permet de poursuivre ses émissions gigantesques (au moins 624 GBq pour l’année 2011)?

Pourquoi les instances de sécurité nucléaire autorisent-elles des rejets 1000 fois plus importants pour cet institut (1600 GBq/an) que pour une centrale nucléaire comme celle du Tricastin (autorisation 1,6 GBq/an) ?

Pourquoi la carte EURDEP publiée par l’Europe ne donne-t-elle que des renseignements sur la Roumanie et la Pologne et pas sur les autres pays d’Europe pour les émissions radioactives bêta ?

 

weekbeta.jpg

 

Roumanie : l’ensemble du pays est à un taux supérieur à 3 Bq/m3 en irradiation bêta (pastilles violettes). Oui mais combien exactement ? Impossible d’en savoir plus avec la carte EURDEP.

 

Pour en savoir plus, il faudrait avoir accès aux données du réseau de surveillance international. Mais c’est top secret (1).

 

Communiqués officiels :

 

Communiqué de l’ASN

Communiqué de l’IRSN

 

Quelques remarques :

 

– Rappel de la dangerosité de l’iode 131 (extrait article wikipédia):

« Du fait du rayonnement β- émis lors de sa désintégration, l’iode 131 provoque des mutations génétiques dans les cellules où il pénètre, ainsi que dans les cellules voisines, mutations graves qui peuvent entraîner la mort de ces cellules. C’est la raison pour laquelle une dose élevée d’iode 131 peut s’avérer moins dangereuse qu’une dose plus faible, les cellules irradiées étant tuées au lieu de survivre comme germes d’un cancer. »

– Remarque du ministère de la santé du Luxembourg :

« Notons, que ces rejets d’Iode-131 n’ont aucun impact sur la santé des populations en Europe. »

– Remarque de l’IRSN :

« Les niveaux de concentration observés bien qu’inhabituels sont très faibles et sans aucun risque pour la santé des populations. »

– Remarque de l’ASN :

« Ces niveaux d’activité en iode 131, bien que très inhabituels dans les territoires européens et français, ne comportent aucun risque sanitaire ou environnemental. »

– Relevé d’un extrait de l’article du site « L’usine nouvelle » : « En novembre déjà, les scientifiques de l’IRSN avaient déjà été préoccupés par une présence anormalement élevée de cette même iode – qui est naturellement présente dans l’atmosphère. »

A comparer avec ce que dit le ministère de la santé du Luxembourg : « L’ Iode 131 est élément radioactif artificiel, produit dans des installations spécifiques et utilisé surtout dans le domaine de la médecine nucléaire. »

—————————————–

(1) Comment en savoir plus ?

 

Plus de 60 laboratoires d’analyse équipés de détecteurs de très haute précision sont répartis sur l’ensemble de notre planète et contrôlent quotidiennement la radioactivité de l’air. Leur mission : rechercher les très faibles quantités de produits radioactifs qui pourraient indiquer qu’un essai nucléaire a été effectué en violation du Traité d’Interdiction Complète des Essais Nucléaires (TICEN).

 

Les résultats de ces analyses permettraient de suivre, jour après jour, et depuis le 12 mars 2011, l’avancée des masses d’air contaminé par les rejets radioactifs de la centrale nucléaire de FUKUSHIMA DAIICHI.

 

C’est impossible car les données sont confisquées par les États. Les résultats sont transmis à des organismes officiels qu’ils sélectionnent et qui sont tenus de ne rien divulguer. Le réseau international de mesure est financé par de l’argent public. Les populations ont droit à cette information. Tous les chiffres doivent être publiés et non pas quelques chiffres soigneusement choisis par les autorités.

 

Pour en savoir plus, la Criirad a lancé une pétition citoyenne.  Accès à la pétition



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