LIsle le 26 juillet : Compost et humus en provenance de la région de Fukushima en passe dêtre interdit par le gouvernement japonais, exposition externe et ingestion de matières radioactives supérieures à 100 millisieverts pendant la vie d’une personne pourraient accroître les risques de développer un cancer et d’autres maladies selon un groupe japonais, 2900 bovins envoyés vers 46 des 47 préfectures du Japon, à l’exclusion d’Okinawa selon les sources NHK, et dautres infos à lire dans ce bulletin NHK Word du mardi 26 juillet,
Mise à jour le 26 juillet à 22h02 (local)
« Le gouvernement va racheter le boeuf contaminé au césium
Le gouvernement japonais va racheter le boeuf contenant des niveaux dangereux de césium radioactif qui a déjà atteint la chaîne de distribution.
Le ministre de l’Agriculture Michihiko Kano a annoncé cette mesure ce mardi, ajoutant que le boeuf contaminé serait racheté par l’intermédiaire d’une organisation du secteur privé.
M. Kano a expliqué que l’objectif visé était d’apaiser les craintes des consommateurs concernant la paille de riz donnée comme fourrage au bétail et qui contenait une quantité de césium dépassant la limite fixée par le gouvernement.
La NHK a appris que près de 2900 bovins qui auraient consommé cette paille avaient été envoyés vers 46 des 47 préfectures du Japon, à l’exclusion d’Okinawa.
Des niveaux excessifs de césium ont été détectés dans du boeuf dans six des préfectures, y compris Fukushima, où les opérations se poursuivent pour maîtriser l’accident à la centrale nucléaire Fukushima Dai-ichi.
La viande contenant du césium à des niveaux inférieurs à la limite de sécurité ne sera pas rachetée. Néanmoins, le gouvernement subventionnera pour le moment le coût de son stockage.
Le ministre de l’Agriculture a assuré les consommateurs que ces mesures garantiront l’entrée exclusive sur le marché de boeuf sain.
Les coûts de rachat et de stockage seront éventuellement couverts par la Compagnie d’électricité de Tokyo, l’opérateur de la centrale.
Naoto Kan souhaite un débat national sur l’énergie nucléaire
Le premier ministre japonais a mentionné au chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique que le Japon doit entamer un large débat national sur la réduction de sa dépendance vis à vis de l’électricité nucléaire.
Naoto Kan a rencontré Yukiya Amano, le directeur général de l’AIEA, ce mardi à Tokyo. A cette occasion, M. Amano a signalé que l’AIEA peut aider le Japon grâce à son savoir-faire et son expérience dans la décontamination, dans la gestion des coeurs de réacteurs endommagés et dans l’extraction des barres de combustible nucléaire irradiées.
M. Kan a expliqué que le Japon a terminé la première phase de son plan visant à reprendre le contrôle sur les réacteurs de la centrale de Fukushima et qu’il va s’engager dans la seconde phase. Tokyo souhaite coopérer pleinement avec l’AIEA, a-t-il encore indiqué.
Faisant allusion à son récent appel à une réduction de la dépendance de l’Archipel à l’égard de l’énergie nucléaire, M. Kan a déclaré que le pays doit se livrer à un large débat public sur ce dossier.
Après la rencontre, M. Amano a déclaré à la presse que, sans aucun doute, d’autres centrales nucléaires seront construites dans le monde à l’avenir, car bon nombre de pays pensent que l’électricité à partir de l’atome est nécessaire pour réduire le réchauffement du climat. Assurer la sécurité des centrales contribuera donc à l’utilisation plus sûre de l’énergie atomique, a conclu M. Amano.
Un groupe japonais recommande une limite cumulée de 100 millisieverts pendant la vie
Un panel du gouvernement japonais sur la sûreté alimentaire a recommandé la mise en place de mesures de sauvegarde, visant à limiter à moins de 100 millisieverts l’exposition cumulée d’une personne aux radiations au cours de son existence.
Le groupe de travail de la Commission de la sûreté alimentaire, mis sur pied à la demande du ministère de la Santé, a publié son rapport ce mardi.
Le document affirme qu’une exposition externe et une ingestion de matières radioactives supérieures à 100 millisieverts pendant la vie d’une personne pourraient accroître les risques de développer un cancer et d’autres maladies. A noter que cette quantité n’inclut pas les radiations reçues naturellement par un individu.
Le rapport mentionne aussi la vulnérabilité des enfants qui risquent plus que les adultes de développer un cancer de la thyroïde etde contracter la leucémie et d’autres pathologies.
Toutefois, le document ne fournit pas de principes clairs sur la fixation de normes pour les enfants, invoquant le manque de recherches sur le sujet.
Le gouvernement japonais veut interdire le compost et l’humus
Le gouvernement japonais appelle les agriculteurs à ne pas utiliser et à ne pas vendre du compost et de l’humus fabriqués dans l’Est du pays depuis le début de la crise nucléaire de Fukushima.
Du césium radioactif dépassant les niveaux autorisés par le gouvernement a été décelé dans de la paille de riz, vendue par des négociants de Miyagi et d’autres préfectures.
Le ministère de l’Agriculture souhaite instaurer une interdiction volontaire sur l’usage et la vente de compost, fabriqué à partir de fumier de bovins qui peuvent avoir mangé de la paille contaminée. La même mesure s’appliquera aussi à l’humus provenant de la décomposition de feuilles mortes. »
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