Japon 2011- Après le déluge/101

L’Isle le 20 juillet :                        Dans cette édition NHK Word du 20 juillet, les règles américaines sûreté nucléaire auraient limité les dégâts à Fukuchima, … Le département d’Etat américain considère que l’aéroport de la ville de Sendai ne présente plus de risques pour la sécurité des voyageurs, … Les groupes de survivants des bombes atomiques de Hiroshima et de Nagasaki ont protesté contre les essais nucléaires, …

Mise à jour le 20 juillet à 21h49 (local)

« Les règles américaines de sûreté nucléaire auraient limité les dégâts à Fukushima

Les dégâts à la centrale nucléaire Fukushima Dai-ichi auraient été bien plus limités si le Japon avait adopté des règles de sûreté comparables à celles qui existent aux Etats-Unis.



C’est ce que Gregory Jaczko, le président de la Commission américaine de régulation de l’énergie nucléaire, a déclaré mardi au cours d’une interview accordée à la NHK.



Selon M. Jaczko, les Etats-Unis ont introduit des nouvelles réglementations de sûreté pour leurs centrales après les attaques terroristes du 11 septembre 2001. Elles ont pour but de faire face à des situations d’urgence, telles que des pannes de courant causées par des actes terroristes ou d’autres facteurs.

Les survivants des bombes atomiques protestent contre les essais américains

Les groupes de survivants des bombes atomiques de Hiroshima et de Nagasaki ont protesté contre les essais nucléaires sous-critiques, effectués par les Etats-Unis.



A Hiroshima, Sunao Tsuboi, président de la confédération des organisations des survivants des bombes A et H, a rappelé que, bien que ces essais ne s’accompagnent pas d’explosion atomique, ils sont conçus sans conteste pour produire des armes redoutables. M. Tsuboi a indiqué que son groupe soumettra une note de vive protestation dans l’espoir de réaliser des progrès vers l’abolition des armes nucléaires.



De son côté, Sumiteru Taniguchi, qui dirige l’association des survivants à Nagasaki, a déclaré qu’ils se sentent trahis par le président Obama qui avait promis d’oeuvrer à un monde sans armement nucléaire.



M. Jaczko a indiqué que ces mesures de sécurité seront appliquées encore plus strictement aux Etats-Unis et que la sûreté nucléaire sera renforcée à l’échelle mondiale par un partage des informations obtenues de l’expérience japonaise.

Les risques pour la santé sont faibles à l’aéroport de Sendai

Le département d’Etat américain estime que l’aéroport de la ville de Sendai au Japon ne présente plus de risque pour la santé et la sécurité des voyageurs.



Dans une recommandation sur les voyages au Japon mise à jour mardi, le département d’Etat précise que les niveaux de radiation autour de l’aéroport permettent de conclure que les effets d’une exposition à long terme aux émanations de la centrale de Fukushima sont faibles.

 

Après la catastrophe du 11 mars, les Etats-Unis avaient conseillé à leurs ressortissants d’évacuer de la zone jusqu’à 80 km de la centrale endommagée. L’aéroport de Sendai, capitale de la préfecture de Miyagi, se trouve à la limite des 80 km au nord de la centrale.



L’aéroport reprendra lundi prochain ses liaisons régulières sur les lignes intérieures. Des vols spéciaux relieront également les aéroports de l’île de Guam et d’Inchon en Corée du Sud.

Commentaire : Les mangues pakistanaises au Japon

C’est actuellement la pleine saison des mangues au Pakistan. La production de ce fruit a également augmenté, portant ce pays au 6e rang des exportateurs dans le monde. 172 000 tonnes de mangues ont été exportées, principalement vers le Moyen-Orient et l’Europe. 
Cette année, le ministère japonais de l’Agriculture a annoncé qu’il allait autoriser les importations de mangues pakistanaises.

 

Pour notre commentaire de ce jour, nous avons demandé à Kashif Niazi, directeur du marketing d’une société exportatrice pakistanaise, Pakistan Horticulture, de nous expliquer l’importance que cette mesure revêt pour son pays.



Le marché japonais des mangues n’est pas très important, il ne représente qu’environ 10 400 tonnes.

 Pourquoi intéresse-t-il tant le Pakistan ?



Kashif Niazi :


La levée d’une interdiction dans un pays très strict comme le Japon revêt une grande importance. C’est vraiment une excellente nouvelle. Je ne pense pas qu’en tant que nouveau venu, le Pakistan puisse prétendre à une part conséquente du marché. Les Japonais ont l’habitude de consommer des mangues qui viennent du Mexique ou des Philippines. Mais l’accès au marché japonais a une valeur symbolique dans le monde. Le Japon est réputé pour sa réglementation extrêmement sévère. Si nous obtenons le feu vert des Japonais pour entrer sur leur marché, nos produits apparaîtront plus fiables auprès des autres pays.



Radio Japon :


Le niveau de qualité des mangues pakistanaises est déjà conforme aux normes internationales. Toutefois, il a fallu 16 ans au Pakistan pour répondre aux exigences des Japonais. Qu’y a-t-il de particulier dans la réglementation japonaise ?



Kashif Niazi :


Avant de pénétrer sur le marché japonais, les fruits doivent subir un traitement de décontamination à la vapeur. Les Pakistanais ont mis plusieurs années à comprendre les avantages d’un tel système parce qu’il est obligatoire seulement pour le Japon et pas pour les autres pays avec lesquels il commerce habituellement. Pour autant, le jeu en valait la chandelle.



Radio Japon :


Que reste-t-il à faire au Pakistan pour développer ses ventes de mangues au Japon ?

Kashif Niazi :


Tout d’abord, il va nous falloir construire davantage d’usines de décontamination à la vapeur, une tâche à laquelle s’est attelé le gouvernement pakistanais, avec le concours du secteur privé. Mais nous serions évidemment très heureux si des investisseurs japonais ou des sociétés d’import japonaises commençaient à s’intéresser aux mangues pakistanaises. 
Je pense que c’est la raison pour laquelle nous avons décidé de tester ce marché. Notre gouvernement projette d’ailleurs de faire connaître les mangues pakistanaises aux Japonais en organisant une foire commerciale sur l’Archipel.



Radio Japon :

 
Vous venez d’écouter Kashif Niazi, directeur du marketing d’une société exportatrice pakistanaise, Pakistan Horticulture. Il nous a expliqué l’importance que revêt pour le Pakistan l’exportation de ses mangues vers le Japon. »



Ce contenu a été publié dans Japon 2011. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Une réponse à Japon 2011- Après le déluge/101

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *