Japon 2011- Après le déluge/97

 L’Isle le 15 juillet :                        Renforcement des contrôles de contamination radioactive sur les bovins de la région de Fukushima, … Noriyuki Mizuno répond aux questions de la NHK au sujet des tests de résistance, … Un aquarim de Fukushima annonce sa réouverture, … à lire dans le bulletin NHK Word de ce jour …

Mise à jour le 15 juillet à 21h56 (local)

« Renforcement possible de la contamination des bovins à Fukushima

Le Japon pourrait effectuer des contrôles de contamination radioactive sur les bovins élevés hors des zones d’évacuation de la préfecture de Fukushima.



L’annonce a été faite vendredi par le ministre de la Santé Ritsuo Hosokawa après la découverte de fourrage contenant de grandes quantités de césium radioactif, dans une ferme de la ville d’Asakawa, dans la préfecture de Fukushima. 97 000 becquerels de césium par kg ont été détectés dans ce fourrage, un niveau 73 fois supérieur aux normes légales.



Asakawa se situe à une soixantaine de kilomètres de la centrale nucléaire de Fukushima et hors des zones évacuées par le gouvernement.

 

L’éleveur a déclaré qu’il avait déjà envoyé 42 bovins à des abattoirs de Tokyo, Yokohama, Chiba et Sendai.

Commentaire sur les tests de résistance

Dans notre commentaire d’aujourd’hui, nous évoquons avec le commentateur de la NHK Noriyuki Mizuno la question des tests de résistance auxquels seront soumis les réacteurs nucléaires du Japon. Un point qui suscite certaines inquiétudes dans les municipalités qui abritent des centrales.

 

Noriyuki Mizuno :
Ce qui peut sembler troublant, c’est que les tests de résistance seront menés en deux étapes. Dans les régions qui abritent des centrales, des craintes s’expriment au sujet de la deuxième étape. Certains souhaitent savoir en quoi elle sera différente de la première.

 
Dans le même temps, la décision d’autoriser le redémarrage des réacteurs se fondera sur les résultats de la première étape. Se pose dans ce cas la question de savoir si le contrôle aura été suffisant.


Le principe des deux étapes est le résultat d’un compromis entre le premier ministre Naoto Kan et le ministre de l’Economie, du Commerce et de l’Industrie, Banri Kaieda.

 M. Kaieda plaide pour un redémarrage rapide des centrales. Pour lui, les mesures de sûreté déjà décidées sont suffisantes. M. Kan, lui, considère que les évaluations de l’Agence de sûreté nucléaire et industrielle, la NISA qui dépend du ministère de l’Economie, ne sont pas suffisantes. Il veut des contrôles supplémentaires.

 

Radio-Japon :


Qu’entendez-vous par compromis?



Noriyuki Mizuno :


Après l’accident de la centrale de Fukushima, le gouvernement a exigé des 10 compagnies d’électricité qui gèrent des réacteurs nucléaires qu’elles prennent des mesures pour empêcher tout accident grave. Banri Kaieda a ensuite considéré que les centrales étaient sûres. 
Dans un premier temps, Naoto Kan a suivi son ministre. Mais il a changé d’avis quand il s’est trouvé en position de demander officiellement le redémarrage des réacteurs de la centrale de Genkai, dans la préfecture de Saga. 
M. Kan juge nécessaire de nouveaux contrôles de sécurité. Il veut également des tests de résistance, même si cela prend du temps. 
Le choix des deux étapes semble être un moyen pour les deux dirigeants de ne pas perdre la face, tout en permettant un redémarrage rapide des réacteurs.



RJ :


La Commission pour la sûreté nucléaire, un organe indépendant, va jouer un rôle majeur dans les tests. Elle devra se prononcer sur le redémarrage des réacteurs à l’arrêt et sur la possibilité de maintenir toutes les centrales opérationnelles.

 

Noriyuki Mizuno :


La législation actuelle autorise la NISA à décider seule de redémarrer un réacteur. Mais Naoto Kan craint que l’opinion ne soit pas convaincue de la sûreté des installations si la décision n’est prise que par cette agence dépendante du ministère de l’Economie. 
Dans l’Union européenne, les résultats des tests de résistance sont contrôlés par l’ensemble des pays membres. Le Japon doit étudier le moyen d’évaluer objectivement la sûreté de ses installations. Il pourrait impliquer des experts étrangers qui travailleraient aux côtés de la Commission pour la sûreté nucléaire.



RJ :


C’était Noriyuki Mizuno, commentateur de la NHK, qui évoquait les tests de résistance auxquels seront soumis les réacteurs nucléaires japonais.

Shizuoka cherche à convaincre de la sûreté de son thé

La préfecture de Shizuoka a organisé jeudi une dégustation de thé à New York, avec pour ambition de convaincre de la sûreté de ses produits. Les activités de cette préfecture, principale productrice de thé au Japon, pâtissent des problèmes de contamination radioactive, conséquences de l’accident de la centrale nucléaire de Fukushima.

La NISA dévoile les modalités des tests de résistance

L’Agence de sûreté nucléaire et industrielle, la NISA, a annoncé les modalités des tests de résistance auxquels seront soumis l’ensemble des réacteurs du Japon. Mais elle n’a pas fixé de calendrier pour la réalisation.

 

Parmi les tests à effectuer figurent des simulations par ordinateur pour évaluer la résistance des réacteurs aux séismes, aux tsunamis et à une perte des alimentations électriques et des systèmes de refroidissement.

 

La première étape des tests concernera les réacteurs à l’arrêt pour inspection. La seconde série de contrôles portera sur tous ceux qui sont en activité, y compris ceux qui seront relancés. Elle comprendra une simulation de séisme suivi d’un tsunami.

 

La NISA a prévu de demander aux compagnies d’électricité de donner les résultats des tests de la deuxième étape cette année. Mais elle n’a fixé aucun agenda pour la première étape. La perspective du redémarrage des réacteurs reste incertaine.

Naoto Kan assume personnellement ses dernières déclarations sur la politique énergétique du Japon

Le premier ministre Naoto Kan a tenu à préciser que les options politiques annoncées mercredi, au sujet d’une moindre dépendance du Japon au nucléaire, relevaient d’une décision personnelle et non d’un projet gouvernemental.


 
En conférence de presse, M. Kan a déclaré que le Japon devait réduire progressivement le recours aux centrales nucléaires pour mettre peu à peu un terme à cette dépendance énergétique.



Vendredi, le premier ministre a fait savoir à son gouvernement que cette annonce relevait d’une opinion personnelle, liée à l’accident nucléaire de Fukushima, ajoutant qu’il souhaitait promouvoir à terme les énergies renouvelables.



Ce point de vue ne semble pas faire l’unanimité au sein du gouvernement. « Nous n’avions pas eu connaissance d’un tel projet avant l’annonce de mercredi », s’est étonné le président de la Commission nationale de sûreté publique, Kansei Nakano. Ce dernier a par ailleurs estimé que M. Kan devait exposer ses intentions aux membres du gouvernement afin que les ministres puissent relayer l’information.



Toutefois, le ministre de la Justice Satsuki Eda a évoqué la perplexité grandissante des Japonais à l’égard du nucléaire. « L’annonce du premier ministre a pour objet de déclencher un débat national sur ce dossier », a-t-il indiqué.

Réouverture d’un aquarium à Fukushima

Un aquarium de la préfecture de Fukushima, qui avait dû fermer ses portes après le séisme et le tsunami du 11 mars, a rouvert ce vendredi. La catastrophe lui avait fait perdre 90 pour cent de ses richesses. Les responsables ont peu à peu récupéré certaines espèces, comme des phoques et des loutres marines. Les enfants venus le visiter se sont émerveillés à la vue des bancs de poissons frétillant dans les vastes bassins. » 



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