LIsle le 13 juillet : Le principal titre de cette édition NHK Word du jour 370 kg de viande de buf de Fukushima sur les étales et dans les restaurants de 11 préfectures
Mise à jour le 13 juillet à 21h51 (local)
« Naoto Kan propose une révision profonde de la politique énergétique de la nation
Le premier ministre japonais Naoto Kan a proposé une révision fondamentale de la politique énergétique du pays et il s’est fait l’avocat d’une réduction de sa dépendance par rapport à l’énergie nucléaire.
M. Kan s’est exprimé ce mercredi en conférence de presse, deux jours après l’annonce par le gouvernement d’une politique unifiée sur les tests de résistance pour les centrales nucléaires du pays.
Le chef du gouvernement a souligné l’importance des tests proposés et a souhaité le soutien du public à l’égard de cette nouvelle initiative.
M. Kan a expliqué que la décision de remettre en activité les centrales à l’arrêt ne doit plus dépendre seulement de l’Agence gouvernementale de sûreté nucléaire et industrielle, mais aussi d’un organisme de surveillance indépendant, à savoir la Commission de sûreté nucléaire.
M. Kan a réclamé aussi une révision fondamentale de la façon dont le gouvernement supervise l’énergie nucléaire. Ce projet accorderait un statut indépendant à l’Agence de sûreté nucléaire et industrielle qui ne serait plus sous la tutelle du ministère de l’Industrie.
Le premier ministre a aussi fait allusion aux préoccupations soulevées par le patronat qui craint qu’un retard dans la remise en service des centrales nucléaires n’entraîne des coupures de courant électrique. M. Kan a appelé les entreprises à avoir davantage recours à leur propre production d’électricité.
Mardi, les gouverneurs des préfectures avaient critiqué le gouvernement central, estimant que sa politique dans le domaine du nucléaire était difficile à comprendre. Par cette conférence de presse, Naoto Kan a apparemment cherché à répondre à ces préoccupations.
Les survivants des bombes atomiques préconisent l’abandon du nucléaire civil
Les survivants des bombardements atomiques de Hiroshima et de Nagasaki en 1945 vont demander au gouvernement japonais de renoncer à sa politique de production d’électricité nucléaire en tenant compte de la catastrophe de Fukushima.
La Confédération japonaise des organisations des victimes des bombes A et H a fait part de sa nouvelle politique au cours d’une conférence de presse ce mercredi à Tokyo.
L’organisme national qui oeuvre en faveur de l’abolition des armes nucléaires, n’avait pas exprimé jusqu’ici un point de vue unifié sur l’usage pacifique de l’atome.
Le groupe envisage d’appeler le gouvernement à annuler ses plans de construction de nouvelles centrales nucléaires et d’arrêter, puis de démanteler les réacteurs existants.
Terumi Tanaka, le secrétaire général du groupe, a indiqué que la confédération ne peut pas ignorer la tragédie de Fukushima parce que ses membres ont éprouvé l’horreur des radiations. M. Tanaka a encouragé le Japon à renoncer à sa dépendance par rapport à l’électricité nucléaire.
De la viande de boeuf de Fukushima a été vendue dans 8 préfectures
De la viande de boeuf contaminée par des substances radioactives et provenant d’un élevage de la préfecture de Fukushima a été mise en vente dans 21 magasins de 8 préfectures du Japon.
Rappelons que du césium radioactif, dépassant les limites de sûreté définies par le gouvermenent, a été détecté dans 11 têtes de bétail livrées vendredi dernier d’une ferme de la ville de Minami Soma à un abattoir de Tokyo.
Des fonctionnaires ont procédé à une enquête sur la destination de 6 autres bovins, expédiés de la même ferme vers des centres de traitement de la viande à Tokyo et dans la préfecture de Tochigi en mai et en juin.
Ils ont constaté que les animaux avaient été vendus par des grossistes à des magasins et des restaurants de 11 préfectures. Quelque 370 kilos de viande de boeuf ont été achetés par des consommateurs dans 21 magasins et des restaurants de 8 préfectures. On pense que cette viande a déjà été consommée.
Des tests effectués sur la viande non encore vendue dans les magasins ont présenté des taux de césium radioactif de 4 à 7 fois supérieur au niveau de 500 becquerels par kilo, défini comme norme de sûreté par le gouvernement.
Des responsables de la municipalité de Tokyo affirment que la viande non vendue a été retirée du commerce pour qu’elle ne soit pas consommée.
Un document américain recommande un renforcement de la préparation dans les centrales atomiques
Aux Etats-Unis, la Commission de réglementation nucléaire va recommander une amélioration de la préparation aux désastres dans les centrales nucléaires du pays.
Un rapport intérimaire, publié ce mercredi et obtenu par la NHK, constitue la réponse de la Commission américaine à la catastrophe nucléaire de Fukushima au Japon.
Le document préconise une révision tous les dix ans de l’état de préparation des centrales atomiques de tout le pays. Il propose aussi que des sources d’alimentation de secours soient installées dans chaque centrale afin de garantir au moins 8 heures de courant électrique en cas de panne.
Le rapport ajoute que les opérateurs du même type de réacteur que ceux installés à la centrale de Fukushima doivent vérifier périodiquement le bon fonctionnement des soupapes d’évacuation. Celles-ci ont pour but de réduire la pression à l’intérieur de l’enceinte de confinement des réacteurs.
Le document note enfin que, jusqu’ici, les mesures de sûreté dans les centrales nucléaires américaines ont été facultatives. Il recommande la définition de critères de sécurité plus systématiques pour parer à toute éventualité. »