japon 2011- Après le déluge/94

L’Isle le 12 juillet :                        Les principaux titres de ce bulletin NHK Word, … la préfecture de Fukushima envisage une inspection sur tous les bovins de la région suite à la découverte de césium en limite supérieure dans un élevage de la ville de Minami Soma, … Radio Japon interroge le professeur Fumihiko Imamura au sujet de la reconstruction des villes susceptibles de résister aux catastrophes naturelles, … et des appréciations sur le yen, …

Mise à jour le 12 juillet à 21h56 (local)

« Tous les bovins de la préfecture de Fukushima pourraient faire l’objet d’inspections

Des fonctionnaires de la préfecture de Fukushima ont entamé des inspections dans toutes les fermes d’élevage de bovins de la zone d’évacuation proche de la centrale nucléaire Fukushima Dai-ichi.



Cette démarche fait suite à la détection d’un niveau de radioactivité supérieur à la norme autorisée par le gouvernement dans de la viande de boeuf provenant de cette préfecture. Les inspections du fourrage et de l’eau notamment concerneront 260 fermes situées dans les zones pour lesquelles une évacuation a été décidée.



La semaine dernière, du césium radioactif dépassant la limite fixée par le gouvernement a été décelé dans 11 animaux provenant d’un élevage de la ville de Minami Soma. 17 autres bovins avaient été alimentés eux aussi avec du foin laissé à l’extérieur après l’accident nucléaire de la mi-mars.



A la NHK, l’éleveur s’est dit choqué par la détection de césium dans ses animaux, s’affirmant toutefois satisfait des inspections prévues car, estime-t-il, elles lèveront les suspicions des consommateurs à propos de la viande de boeuf.



A la presse, Ritsuo Hosokawa, le ministre japonais de la Santé, a indiqué ce mardi que consommer une fois de la viande de tels animaux ne constituera pas une menace particulière pour la santé des humains et qu’il convient de ne pas être préoccupé à l’excès à ce sujet.



M. Hosokawa a ajouté qu’il devra discuter de la question avec les ministères et agences concernés, ainsi qu’avec la préfecture de Fukushima avant de prendre la décision de tester tout le cheptel bovin des zones sensibles de la préfecture de Fukushima à son arrivée dans les usines de transformation de viande et les abattoirs. Le bétail de la préfecture fait actuellement l’objet de tests sur échantillons.

La Banque du Japon relève son appréciation sur l’économie du pays

La Banque centrale du Japon a relevé son évaluation d’ensemble pour l’économie nationale.



Cette décision est prise alors que les constructeurs automobiles et les fabricants d’équipements électroniques se remettent progressivement sur les rails grâce au rétablissement de leurs chaînes d’approvisionnement et de production.



La Banque du Japon a publié ce mardi une déclaration au terme de deux journées de discussions de son conseil de politique.



Selon ce document, l’activité économique du Japon repart, suite à l’assouplissement des contraintes sur les fournitures, causées par les catastrophes du 11 mars. L’évaluation marque une amélioration sur celle du mois dernier, où la banque estimait que des pressions vers le bas subsistaient dans le secteur de la production.

Nette appréciation du yen face à l’euro et au dollar

Sur le marché des changes de Tokyo, la devise japonaise est passée ce mardi sous le seuil des 80 yens par rapport au dollar pour la première fois en un mois environ.



Lundi, une réunion des ministres des Finances des 17 pays de la zone euro n’a pas élaboré de mesures d’aide supplémentaire pour la Grèce, ce qui a déclenché une vente d’avoirs en euros. En conséquence, le yen a grimpé non seulement face à la monnaie commune, mais aussi par rapport au dollar.



A 17h00, l’euro s’échangeait entre 110 yens 44 et 110 yens 48, soit un repli de 3,74 yens par rapport à lundi. Par ailleurs, la devise japonaise était cotée entre 79 yens 77 et 79 yens 78, une hausse de 0 yen 97 en comparaison de lundi.



Les analystes du marché estiment que le yen, considéré comme une monnaie relativement sûre, continuera d’être acheté dans un climat d’inquiétude à propos de l’effet de la dette grecque qui pourrait toucher d’autres pays européens.

Un gouverneur de préfecture critique la lenteur de la réaction de l’administration centrale

Le gouverneur de la préfecture de Kyoto, Keiji Yamada, a critiqué le gouvernement central pour la lenteur de sa réaction aux désastres du 11 mars.



M. Yamada, qui dirige actuellement l’organisme regroupant tous les 47 gouverneurs de l’Archipel, s’adressait à ses homologues lors d’une rencontre organisée ce mardi dans la ville d’Akita.



M. Yamada a reconnu que de nombreux problèmes imprévus avaient surgi depuis la catastrophe mais, a-t-il fait remarquer, la lenteur de la réponse du gouvernement central a provoqué des retards sérieux dans les travaux administratifs.



A son avis, les municipalités locales doivent relayer la voix des personnes affectées et faire pression sur les représentants du gouvernement central.

Commentaire : Reconstruire des villes résistantes aux catastrophes naturelles

Quatre mois se sont écoulés depuis le séisme et le tsunami du 11 mars. Pourtant, plus de 110 000 personnes sont toujours contraintes de vivre loin de leur domicile. Dans notre commentaire d’aujourd’hui, le professeur Fumihiko Imamura, du Centre de recherche sur le contrôle des catastrophes de l’université du Tohoku, nous explique les leçons tirées du désastre et comment elles sont mises à profit dans les efforts de reconstruction.



Tout d’abord, à quels problèmes les régions sinistrées sont-elles confrontées aujourd’hui?



Fumihiko Imamura :


Quatre mois ont passé depuis le séisme, mais de nombreuses répliques continuent de secouer la région si bien que le risque de tsunami ou de glissement de terrain reste encore élevé. Les projets de reconstruction en sont au stade de la discussion et il faudra encore du temps avant de pouvoir prendre des mesures spécifiques et d’obtenir une vision globale de la situation.



Radio Japon :

 
En tant que membre du comité gouvernemental en charge d’examiner les projets de reconstruction consécutifs au désastre du 11 mars, pouvez-vous nous dire quels sont les sujets à l’ordre du jour pour remettre sur pied les localités sinistrées ?



Fumihiko Imamura :


Nous souhaitons élaborer des mesures susceptibles de minimiser les risques en cas de catastrophe naturelle encore plus importante, en d’autres termes, des mesures permettant de sauver des vies humaines.



Après cette expérience, nous devons construire des villes plus solides et capables de résister aux inondations provoquées par un tsunami. Le risque qu’une telle catastrophe se reproduise demeure élevé dans les zones déjà frappées. L’idéal serait donc de ne reconstruire les habitations que dans des endroits en altitude.



Par le passé, des maisons ont déjà été reconstruites dans des lieux plus élevés. Mais les populations locales, comme les pêcheurs, ont fini par déplacer leur domicile sur le littoral avec les conséquences que l’on connaît. Il est important de ne pas répéter la même erreur.



Autrefois, les lieux de travail et de résidence pouvaient difficilement être séparés. Mais aujourd’hui, on peut pallier au problème en construisant des routes. Un nouveau système de transport utilisant des véhicules électriques a été proposé pour relier les zones côtières à l’intérieur des terres.



Radio Japon :


Nous venons d’entendre le professeur Fumihiko Imamura, du Centre de recherche sur le contrôle des catastrophes de l’université du Tohoku. Il nous a expliqué comment des villes susceptibles de résister aux catastrophes naturelles pourraient être reconstruites après le 11 mars. »



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2 réponses à japon 2011- Après le déluge/94

  1. Joeie dit :

    I’m not esialy impressed. . . but that’s impressing me! 🙂

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