Japon 2011- Après le déluge/93

L’Isle le 11 juillet :                        Dans le bulletin NHK de ce lundi 11 juillet, … Journée de commémoration quatre mois après la catastrophe, … le gouvernement clarifie sa politique sur les test de sécurité dans les centrales, … fréquentation de l’aéroport de Narita en baisse de 14% suite al la catastrophe de mars, … et d’autres informations sur la situation actuelle au Japon.

Mise à jour le 11 juillet à 22h00 (local)

« Tests de sûreté des réacteurs nucléaires : le gouvernement clarifie sa politique

Le gouvernement japonais prévoit de mettre en place des tests de résistance en deux étapes afin de déterminer la sûreté des centrales nucléaires du pays.



Le secrétaire général du cabinet, Yukio Edano, a rendu publiques les grandes lignes du projet lors d’une conférence de presse lundi.



Concernant le redémarrage des réacteurs actuellement à l’arrêt, M. Edano a déclaré que la décision de leur remise en service se fondera sur une première série de contrôles. Tous les réacteurs du pays devront ensuite subir une deuxième phase d’inspection de sécurité après laquelle il sera décidé s’ils peuvent ou non continuer à fonctionner.



La deuxième phase sera plus détaillée que la première. Les tests de cette deuxième phase prendront en compte les progrès apportés dans le domaine de l’inspection par le système européen de mise à l’épreuve de la résistance des centrales. Les résultats des enquêtes menées dans le complexe nucléaire de Fukushima après l’accident seront également pris en compte.



M. Edano a déclaré que ces tests avaient pour objectif l’amélioration de la sûreté des centrales nucléaires japonaises et visaient aussi à rassurer la population.



Le secrétaire général du cabinet a par ailleurs affirmé que la sûreté nucléaire devait primer sur la question de l’offre en électricité, dont on ne sait pas si elle sera suffisante pour répondre à la demande cet été.



Le gouvernement était sous pression, devant mettre en place une politique d’inspection cohérente et unifiée après l’annonce soudaine de nouveaux tests par le premier ministre Naoto Kan la semaine dernière.

Du césium trouvé dans du fourrage de bétail

Du césium radioactif a été détecté à des taux dépassant de loin la limite légale dans du foin donné en pature à des bovins, dans une ferme de Fukushima. La préfecture recherchait les raisons de la contamination au césium du bétail en question.



Dimanche, les autorités ont procédé à des prélèvements de fourrage et d’eau de puits dans la ferme située à Minamisoma, dans la zone d’évacuation.



Des taux de 75 000 becquerels par kilogramme auraient été mesurés dans le fourrage en question. Un niveau qui dépasse très largement la limite gouvernementale fixée à 300 becquerels par kilogramme.



Selon le fermier, les bêtes étaient gardées à l’intérieur mais nourries avec du foin laissé à l’extérieur après l’accident nucléaire de mars.

 

11 têtes du troupeau ont été envoyées à Tokyo pour être abattues. La viande était contaminée au césium à des niveaux trois fois supérieurs à la limite légale. La préfecture a demandé aux fermiers de la ville de suspendre toutes leurs expéditions de viande.

Fin de la saison des pluies au Japon

L’Agence météorologique japonaise a annoncé la fin très probable de la saison des pluies annuelle dans la région du Tohoku dévastée par le séisme. La saison des pluies est maintenant officiellement terminée sur tout l’Archipel.



Sous un soleil accablant ce lundi, le mercure a dépassé les 35 degrés dans de nombreuses parties du Japon.

 

L’agence s’attend à ce que les températures restent plus élevées que la moyenne dans l’est et l’ouest du Japon jusqu’à lundi prochain.

Environ 21 mille morts ou disparus dans la double catastrophe de mars

Le bilan du séisme et du tsunami du 11 mars s’élevait dimanche à 20 891 morts ou disparus.



Après un examen approfondi, la police et les autorités municipales estiment que le chiffre des morts et disparus ne devrait pas dépasser celui du séisme et du tsunami qui s’étaient produits dans la même zone en 1896.

Journée de commémoration quatre mois après le désastre

Cela fait quatre mois jour pour jour que le tremblement de terre et le tsunami du 11 mars dernier on dévasté le nord-est du Japon. Aujourd’hui les populations des zones sinistrées ont rendu hommage aux victimes du désastre.



A Ishinomaki, dans la préfecture de Miyagi, un service commémoratif était organisé dans un bâtiment improvisé construit pour remplacer un des temples de la ville détruit par le tsunami. Dans ce quartier, environ 200 personnes ont été emportées.



Le responsable de la communauté locale s’est exprimé, affirmant que les plaies n’avaient pas même commencé à cicatriser mais qu’il fallait aller de l’avant, lentement et sûrement.



Dans un collège de la préfecture d’Ibaraki, le directeur a appelé lors d’un discours les élèves à être fiers de leur école, et à être forts.



Les 200 élèves du collège en question ont repris la semaine dernière les cours dans un bâtiment préfabriqué construit sur le site de leur ancienne école dévastée. Depuis la catastrophe, ils partageaient les locaux d’une autre école.

Commentaire sur la reconstruction

Pour notre commentaire d’aujourd’hui, nous avons interviewé un membre de la commission gouvernementale pour le rétablissement du Japon après la catastrophe du 11 mars, Yoshiaki Kawata. Nous lui avons demandé ce qu’il pensait des progrès accomplis et des moyens d’aider les survivants à reconstruire leur vie.

 

Radio Japon


Quatre mois après le séisme et le tsunami, les efforts de reconstruction semblent progresser lentement dans certains domaines. Pourquoi ces retards ?



Yoshiaki Kawata


Une des principales caractéristiques de la catastrophe est qu’un large territoire a subi des dégâts à cause du tremblement de terre et du tsunami.


L’ampleur de ces dégâts varie d’une région à l’autre, et par conséquent les progrès dans la reconstruction sont inégaux. Par exemple, les résultats ne sont pas très bons là où les bureaux de la mairie ont été emportés par le tsunami, ou encore là où des employés municipaux ont péri.


Une proposition a été faite, dans le cadre des projets de reconstruction pour créer des zones résidentielles sur des terrains plus élevés et utiliser les terres basses, là où se trouvaient des maisons, pour l’agriculture.


Mais il sera difficile de faire accepter une telle proposition en satisfaisant toutes les personnes impliquées, si l’on prend en compte les intérêts des propriétaires de ces terrains.


Les gens s’efforcent par conséquent d’engager les efforts de reconstruction seulement après être parvenus à un consensus grâce à des débats suffisants. Cela pourrait être la raison pour laquelle le processus de rétablissement semble progresser lentement dans certains endroits.



Radio Japon
Plus

 de 130 mille survivants sont actuellement sans emploi. Quelles actions sont nécessaires pour aider les personnes affectées à reconstruire leur vie ?



Yoshiaki Kawata


Tout d’abord, des emplois doivent être créés par l’intermédiaire de programmes de reconstruction permettant aux survivants de gagner leur vie. 
De nombreuses personnes dans les zones sinistrées travaillaient dans l’agriculture ou la pêche. Je proposerais la création pour les personnes âgées d’emplois où elles pourraient utiliser le savoir-faire acquis au long de leur carrière. Dans le cadre de la reconstruction des élevages d’huîtres, par exemple, les personnes âgées pourraient être chargées de créer les radeaux auxquels les huîtres sont suspendues.


Pour les jeunes, déblayer les gravats est envisageable, bien que cette activité comporte certains risques.


Mais les projets de reconstruction ne devraient pas être réalisés à la hâte. Si ces projets dépassent, au bout du compte, les capacités des habitants, il faudra peut-être confier ces tâches aux grandes compagnies basées à Tokyo. Cela veut dire que les zones sinistrées ne tireront aucun profit de la réalisation des projets.


Je pense qu’il est important de s’assurer que les efforts de rétablissement continuent en prenant en compte le rythme des résidents locaux.



C’était le commentaire de Yoshiaki Kawata, membre de la commission gouvernementale pour le rétablissement du Japon après la catastrophe du 11 mars.

Chute de la fréquentation à l’aéroport de Narita

Selon les prévisions, le nombre de voyageurs transitant par l’aéroport de Narita, à côté de Tokyo, devrait connaître une baisse de 14 pour cent cet été par rapport à 2010. Cette baisse de fréquentation est imputable aux effets de la double catastrophe du 11 mars.

Informations sur les niveaux de radiation sur le site web du ministère japonais des Sciences

Le ministère japonais des Sciences communique sur son site internet les niveaux de radiation relevés dans le pays entier. Ces informations sont également fournies en anglais, en coréen et en chinois.



Les niveaux de radiation et de susbstances radioactives détectés au sol, dans l’eau de pluie, dans l’eau du robinet et dans l’atmosphère sont disponibles sur le site du ministère.



Des mesures indépendantes de radiation effectuées par le ministère près de la centrale Fukushima Dai-ichi, gravement touchée par le séisme, sont aussi publiées.



Retrouvez ces informations à l’adresse suivante : www.mext.go.jp »



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