LIsle le 8 juillet : La France envoi du matériel aux ostréiculteurs japonais, reprise des liaisons internationales à laéroport de Sendaï, des techniciens dans le bâtiment du réacteur 3, et dautres titres dans cette édition du samedi 8 juillet sur NHK Word
Mise à jour le 8 juillet à 21h57 (local)
« Tepco envoie des techniciens dans le bâtiment du réacteur 3
La Compagnie d’électricité de Tokyo, Tepco, a envoyé du personnel dans le bâtiment du réacteur numéro 3 de la centrale de Fukushima pour tenter de mettre en place un système d’injection d’azote destiné à éviter une explosion d’hydrogène.
Auparavant, Tepco avait tenté de réaliser cette opération à l’aide d’un robot équipé d’une caméra. Mercredi, ce robot est entré dans le bâtiment pour déterminer s’il pouvait réaliser les connexions avec l’enceinte de confinement. Mais le robot n’a pas pu atteindre la zone des travaux.
Peu après 13h30 vendredi, l’entreprise a envoyé des techniciens dans le bâtiment. Ils y sont restés pendant une dizaine de minutes et ont contrôlé les tuyaux à utiliser pour injecter l’azote. Ils ont confirmé que la connexion avec l’enceinte de confinement était possible. Les travaux pour réaliser cette connexion pourraient commencer dès samedi.
En raison des retards accumulés, il y a peu d’espoir de démarrer les injections d’azote avant le 17 juillet, conformément au calendrier fixé par l’entreprise.
Analyse sur la sécurité des réacteurs nucléaires au Japon
Près de quatre mois après la catastrophe du 11 mars, deux tiers des réacteurs nucléaires japonais sont à l’arrêt. Et malgré une demande criante en électricité, il y a peu d’espoir de les voir redémarrer dans un avenir proche. Un point que nous abordons aujourd’hui avec Shinya Kutsukake, de NHK World.
Radio Japon :
L’accident de la centrale de Fukushima a suscité d’importantes manifestations antinucléaires, en Europe notamment. Il a également eu des répercussions à l’échelle mondiale et au Japon, où redémarrer des réacteurs est devenu difficile.
Shinya Kutsukake :
Fait unique dans le monde, la totalité des 54 réacteurs du Japon sont situés en bord de mer. Le choix de les construire sur le littoral a été fait pour assurer leur refroidissement avec l’eau de mer. Mais l’accident de Fukushima a soulevé des inquiétudes sur les tsunamis.
A ce jour, 35 réacteurs sont à l’arrêt, soit deux tiers du total. Certains ont été endommagés par le séisme et le tsunami du 11 mars. Mais la plupart sont arrêtés pour des inspections de routine. Ces opérations doivent se terminer d’ici le mois d’août pour 11 d’entre eux. Mais les autorités locales refusent d’autoriser leur redémarrage.
RJ :
Après l’accident, des décisions ont-elles été prises pour améliorer leur sécurité?
Shinya Kutsukake :
Des mesures d’urgence ont été mises en oeuvre pour tous les réacteurs. Même si leur alimentation électrique est complètement coupée, comme ce fut le cas à Fukushima, des moyens peuvent désormais être mobilisés avant que le combustible commence à fondre.
Par exemple à la centrale de Genkai, dans la préfecture de Saga, il y a en permanence des véhicules équipés de générateurs pour assurer une alimentation sécurisée.
En outre, le gouvernement a donné des garanties sur la sûreté des centrales du pays, qui ne poseraient pas de risques grâce aux mesures d’urgence récemment décidées.
RJ :
Dans ces conditions, pourquoi décider de mener des tests de résistance?
Shinya Kutsukake :
Le premier ministre Naoto Kan juge nécessaire la mise en place de nouvelles règles de sécurité, assorties notamment de tests de résistance, avant de décider de relancer les réacteurs. Ses ministres ne partagent pas tous ce point de vue. Les autorités locales abritant des centrales nucléaires comprennent mal la politique gouvernementale.
RJ :
Dans ce contexte, quand les réacteurs pourront-ils redémarrer?
Shinya Kutsukake :
C’est très difficile à dire aujourd’hui. Des tests de résistance sont en cours dans les pays de l’Union européenne, conformément à une décision prise après l’accident de Fukushima. Mais les modalités et le calendrier de réalisation de ces tests au Japon n’ont pas encore été fixés.
Le gouvernement va devoir expliquer comment assurer la sécurité des centrales tout en garantissant un approvisionnement stable en électricité.
RJ :
C’était Shinya Kutsukake, de NHK World.
Reprise des liaisons aériennes internationales à Sendai
L’aéroport de Sendai, dans le nord-est du Japon, va reprendre les liaisons internationales occasionnelles le 25 juillet, pour la première fois depuis le séisme et le tsunami du 11 mars. Avant la catastrophe, cinq compagnies étrangères assuraient des liaisons internationales régulières avec Sendai. Le ministère des Transports a annoncé qu’il autoriserait ces compagnies à reprendre leur service dès qu’elles en feront la demande.
Les ostréiculteurs japonais reçoivent du matériel français
Au Japon, les ostréiculteurs victimes de la double catastrophe du 11 mars, dans le nord-est de l’Archipel, ont reçu du matériel aimablement fourni par la France.
Plus de 5 tonnes de balises et de cordes sont arrivées vendredi dans la ville de Kesennuma, dans la préfecture de Miyagi.
La France tenait à remercier le Japon qui lui avait fourni du naissain, il y a 40 ans, pour faire face à une grave épidémie. L’aide nippone avait permis aux ostréiculteurs français de surmonter la crise et de relancer leur activité.
A Kesennuma, le tsunami a balayé une grande partie des équipements mais les professionnels du secteur ont partiellement repris leur activité la semaine dernière.
»Je suis très reconnaissant à la France pour ce précieux cadeau car il n’est pas facile de trouver ce genre de matériel depuis le 11 mars », a déclaré Masanori Hatakeyama, un ostréiculteur japonais. »
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