Japon 2011- Après le déluge/77

L’Isle le 21 juin :            Aujourd’hui sur NHK Word, … nouvel essai d’un système de filtrage, … les habitant autour de Fukushima sont inquiets face à la contamination, … les géographes reprennent des mesure de Tokyo suite au séisme, … et d’autres informations ci-après …

Mise à jour le 21 juin à 21h57 (local)

« Nouvel essai d’un système de filtrage à Fukushima Dai-ichi

L’opérateur de la centrale nucléaire Fukushima Dai-ichi a repris les essais d’un système de filtrage appelé à décontaminer l’eau fortement radioactive dans l’installation.

 

Tepco, la Compagnie d’électricité de Tokyo, a recommencé les tests peu après midi ce mardi. Ils avaient débuté avant l’aube, mais avaient été interrompus vers 7h20 du matin lorsqu’une pompe servant à transférer l’eau vers un équipement de décontamination de fabrication française s’est arrêtée automatiquement. Tepco a ensuite ajusté la quantité d’eau pompée avant de remettre l’installation en service.



La compagnie avait commencé à faire fonctionner ce système vendredi dernier, mais il s’était arrêté après 5 heures seulement, en raison d’une élévation nette des niveaux de radiation autour d’un équipement de fabrication américaine, servant à absorber les substances radioactives.

 

Tepco prévoit de poursuivre les essais sur le système pendant 2 ou 3 jours avant d’entamer à plein régime les opérations de filtrage.

Inquiétudes des habitants autour de Fukushima face à la contamination

Les habitants des zones où l’évacuation volontaire est recommandée se préoccupent de plus en plus de la contamination radioactive dans les régions autour de la centrale de Fukushima endommagée.



Ces personnes habitent dans les communes de Date et Minami Soma, juste en dehors de la zone désignée par le gouvernement en vue d’une « évacuation volontaire ». Lundi soir, des fonctionnaires de la municipalité de Minami Soma se sont rendus dans les foyers de 5 familles du quartier de Jisabara, situé en dehors de la zone d’évacuation. Ils y ont vérifié les niveaux de radiation autour des maisons à la demande des résidents.



Le niveau le plus élevé a été de 2,45 microsieverts par heure à 1 mètre du sol dans l’arrière-cour d’une des maisons. La mère d’une fillette de 8 ans a regretté le retard apporté par les responsables de la ville à se préoccuper de leur situation.

Les ministres de l’AIEA décident de mettre en place un cadre de coopération pour la sécurité nucléaire

Les ministres des pays membres de l’Agence internationale de l’énergie atomique ont convenu de mettre en place un nouveau cadre de coopération internationale pour répondre aux urgences dans les centrales nucléaires.



Plus de 900 personnes, un nombre record, participent à la rencontre de cinq jours qui s’est ouverte lundi au siège de l’AIEA à Vienne.



La première journée de la conférence consistait en une séance plénière et une séance de travail consacrées à l’accident de Fukushima.



Les ministres ont été informés par l’équipe de l’AIEA envoyée en mission au Japon et par le gouvernement japonais.



Au début de la conférence, le directeur général de l’AIEA, Yukiya Amano, a conseillé au Japon de garantir l’indépendance absolue de ses organismes régulateurs du nucléaire.



Il a rappelé que l’AIEA avait signalé il y a quatre ans la nécessité pour le régulateur japonais, l’Agence de sûreté nucléaire et industrielle, d’acquérir son indépendance, mais que le pays n’avait pas révisé le système de régulation.

 

La rencontre ministérielle se poursuivra jusqu’à vendredi et les discussions devraient porter sur les mesures visant à améliorer la sécurité nucléaire.

Commentaire : Enquête sur les radiations subies par les enfants près de Fukushima

La ville de Kawamata dans la préfecture de Fukushima affectée par l’accident à la centrale nucléaire a demandé à une université d’Osaka de l’aider à s’attaquer au problème de l’exposition aux radiations subies par les enfants.



L’université Kinki a acheté des dosimètres et, ce mardi, elle les a distribués à tous les enfants inscrits dans les jardins d’enfants, les écoles primaires et les collèges de la municipalité comme mesure visant à alléger les préoccupations des résidents.



Les dosimètres fournis par l’université Kinki sont petits et ils peuvent facilement être attachés sur les vêtements comme un insigne. Ils seront utilisés de façon continue pour mesurer les doses des radiations que subissent les enfants.



Pour notre commentaire d’aujourd’hui, nous avons interrogé Tetsuo Ito, le directeur de l’Institut de recherches sur l’énergie atomique à l’université Kinki, qui est en charge de cette enquête.

 

Radio Japon : 
Pourquoi avez-vous décidé de faire porter un dosimètre par chaque enfant ?



Tetsuo Ito : 
Dans une région contaminée par les radiations, le niveau des relevés diffère souvent selon les endroits de la mesure. Comme les enfants se déplacent activement d’un endroit à l’autre, il serait difficile de calculer la dose exacte qu’ils reçoivent en mesurant simplement les doses à certains points, par exemple, à l’école et le long du chemin pour rentrer chez eux.



Pour déterminer avec précision l’exposition de chaque enfant aux radiations, il n’y avait pas d’autre moyen que de leur faire porter eux-mêmes ce petit appareil.



Radio Japon : 
Le gouvernement japonais a limité à 20 millisieverts la dose annuelle pour les enfants de la préfecture de Fukushima, mais ce chiffre est le même que pour les adultes. En ce qui concerne l’exposition aux radiations, une norme différente n’a pas été fixée pour les enfants. En quoi la mesure de la dose des radiations subies par les enfants sera-t-elle utile à l’avenir ?

 
Tetsuo Ito :
Ce qui préoccupe le plus les parents, c’est de savoir si la dose de radiations reçue par leurs enfants constituera ou non un risque pour leur santé à l’avenir. Lorque la dose de radiations devient claire et fondée sur des données chiffrées, on peut poser un jugement.



De plus, du point de vue des enfants eux-mêmes, savoir exactement à combien de radiations ils ont été exposés pourrait les soulager pour leur propre avenir. Par exemple, si un jeune tombe malade, il pourrait se demander si sa maladie a été provoquée par son exposition aux radiations dans les années précédentes. 

Si les doses de radiations sont mesurées avec exactitude maintenant, leurs inquiétudes seront allégées à l’avenir et les données permettront de poser un jugement correct. Je pense aussi que si l’on constate qu’un enfant a été exposé à une forte dose de radiations, il pourra prendre un soin particulier à sa santé en connaissant l’existence des risques qu’il a encourus.



Radio Japon :
Vous venez d’entendre les explications de Tetsuo Ito, le directeur de l’Institut de recherches sur l’énergie atomique à l’université Kinki.

Après le séisme, les géographes reprennent les mesures du Japon

Les experts ont commencé à remesurer les données géodésiques, modifiées par le tremblement de terre du 11 mars.



Le puissant séisme a modifié la position des terrains du nord-est au centre du Japon si bien que près de 100 000 points de mesure de longitude, de latitude et d’altitude présentent des différences pouvant aller jusqu’à 5 mètres.



Selon la loi, ces points servent à déterminer les limites des propriétés. Ils jouent donc un rôle crucial pour les mesures de terrain, notamment celles qui doivent être effectuées pour reconstruire les zones sinistrées.



Mardi, les spécialistes de l’Institut d’études géographiques du Japon ont pris des mesures à partir du point d’origine du pays situé à Tokyo, dans l’arrondissement de Minato. Ils ont utilisé un appareil branché sur GPS, système de géolocalisation mondial.



Selon les experts, le point de départ d’origine s’est décalé de 20 cm vers l’est.



Les points de contrôle ailleurs au Japon vont donc être révisés de manière à pouvoir procéder à la mesure précise des terrains d’ici octobre.

Informations sur les niveaux de radiation sur le site web du ministère japonais des Sciences

Le ministère japonais des Sciences communique sur son site internet les niveaux de radiation relevés dans le pays entier. Ces informations sont également fournies en anglais, en coréen et en chinois.



Les niveaux de radiation et de susbstances radioactives détectés au sol, dans l’eau de pluie, dans l’eau du robinet et dans l’atmosphère sont disponibles sur le site du ministère.



Des mesures indépendantes de radiation effectuées par le ministère près de la centrale Fukushima Dai-ichi, gravement touchée par le séisme, sont aussi publiées.



Retrouvez ces informations à l’adresse suivante : www.mext.go.jp »

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