LIsle le 8 juin : Parmi les articles de ce bulletin dinformation de NHK Word du 8 juin, un robot dans la centrale de Fukushima, un porte conteneurs au départ de Sendaï depuis la catastrophe du 11 mars, Également à voir en fin darticle, les dernières images de la centrale de Fukushima par « Euronews »
Mise à jour le 8 juin à 21h55 (local)
« Tepco veut décontaminer l’eau de mer stagnant sous la centrale Dai-ni et la rejeter dans le Pacifique
La Compagnie d’électricité de Tokyo étudie un projet, visant à décontaminer l’eau de mer qui se trouve sous les bâtiments de la centrale Fukushima Dai-ni et à la rejeter ensuite dans l’océan Pacifique.
Tepco indique qu’environ 3 mille mètres cubes d’eau de mer radioactive stagnent dans les sous-sols des bâtiments des réacteurs et des turbines depuis qu’ils ont été inondés par le tsunami du 11 mars.
L’entreprise précise que la température des quatre réacteurs de ce complexe Dai-ni est tombée à moins de 100 degrés, mais elle fait allusion au risque de corrosion des équipements par l’eau de mer stagnante.
Tepco a mis à l’étude les moyens de décontaminer l’eau jusqu’à un niveau respectant les normes de sûreté nationales, puis de la déverser dans le Pacifique.
L’opérateur du complexe signale que la concentration de césium radioactif dans l’eau est 30 fois supérieure à la limite autorisée, mais que cette eau ne contient pas d’autres matières radioactives dépassant les limites de sécurité.
En avril, Tepco avait été fortement critiquée pour avoir rejeté de l’eau contaminée dont le niveau d’iode 131 radioactif était près de 100 fois supérieur au seuil acceptable à la centrale de Fukushima Dai-ichi.
L’entreprise prendra une décision à ce sujet pour la centrale Dai-ni après consultation avec les municipalités, les pêcheurs de la région et l’Agence des pêches.
Commentaire : Objectifs de la visite du premier ministre chinois à Fukushima en mai
Lors de leur rencontre au Japon le 22 mai dernier, les dirigeants du Japon, de la Chine et de la Corée du Sud se sont rendus ensemble dans la préfecture de Fukushima, durement frappée par le séisme, le tsunami et surtout par la catastrophe de la centrale nucléaire. Par cette visite, les autorités japonaises souhaitaient apparemment montrer à la communauté internationale que Fukushima n’est pas dangereux. Mais quelles étaient les intentions de la Chine en acceptant cette démarche ?
Pour mieux comprendre le point de vue de Pékin, nous avons demandé l’avis de Daisuke Kondo, le directeur général adjoint de Kodansha Pékin, la filiale chinoise d’une importante maison d’édition japonaise. M. Kondo a pu s’entretenir avec des diplomates chinois qui accompagnaient le premier ministre Wen Jiabao et voici ses réflexions.
Daisuke Kondo :
Tout d’abord, le premier ministre souhaitait créer des groupes pro-chinois à l’intérieur même de l’Archipel. L’an prochain marquera le 40ème anniversaire de la normalisation des relations bilatérales. Mais l’image de la Chine au Japon s’est détériorée depuis la collision, l’automne dernier, entre un chalutier chinois et les bateaux des gardes-côtes japonais près des îles japonaises Senkaku en mer de Chine orientale, revendiquées également par Pékin. Les autorités chinoises ne souhaitent pas un retour aux relations aigres qui avaient prévalu sous l’ancien premier ministre Junichiro Koizumi.
En second lieu, la Chine désire aussi atténuer les sentiments anti-japonais parmi sa propre population, une tendance qui s’est renforcée depuis l’automne dernier. Le gouvernement chinois craint en effet que ces sentiments d’antagonisme ne déclenchent un mécontentement qui pourrait se retourner et menacer le système politique chinois proprement dit.
Les dirigeants chinois ont expliqué à leur opinion publique que la visite de Wen Jiabao dans la région sinistrée du Japon avait pour but de manifester la reconnaissance du pays pour l’aide apportée par le Japon lors du séisme de la province du Sichuan, il y a 3 ans. Cette stratégie a contribué à apaiser considérablement les sentiments d’opposition à l’égard du Japon.
Par ailleurs, la Chine s’efforce de promouvoir la production de l’électricité à partir de l’atome et 28 nouvelles centrales nucléaires y sont en construction. Trois jours à peine après la catastrophe du 11 mars au Japon, le premier ministre Wen a ordonné une vérification de la sûreté des centrales atomiques en service. Entre-temps, Pékin veut porter sa production d’électricité nucléaire à 70 millions de kilowatts d’ici 2020.
Des personnes connaissant bien l’industrie chinoise de l’électricité m’ont dit que le premier ministre Wen prolongera les inspections sur les centrales au moins jusqu’à la fin de cette année. Quand il s’est rendu à Fukushima, il voulait souligner que le nucléaire est sûr, afin de justifier sa politique en la matière. Les projets de reconstruction que le Japon va lancer dans les régions dévastées étaient une autre raison du déplacement de Wen Jiabao à Fukushima. La Chine, en effet, a l’intention de prendre une part active dans ces projets.
Radio Japon :
Vous venez d’entendre l’avis de Daisuke Kondo, le directeur général adjoint de Kodansha Pékin.
Premier départ d’un porte-conteneurs du port de Sendai depuis le désastre
Un porte-conteneurs a quitté un port au nord-est du Japon pour la première fois depuis la double catastrophe du 11 mars, marquant une nouvelle étape dans le rétablissement des réseaux de transport de la région.
Des grues mobiles ont chargé des conteneurs sur le bateau dans le port de Sendai-Shiogama, dans la préfecture de Miyagi, mercredi. En partance pour Tokyo, le navire transporte 70 conteneurs de pneus pour automobiles fabriqués dans la zone sinistrée.
Lors du désastre, 4 grues ont été endommagées dans ce port qui est le seul à envergure internationale dans la région du Tohoku.
Le retour à la normale prendra davantage de temps, les grues ne pouvant recommencer à fonctionner que l’année prochaine.
Une croissance proche de 0 pour cent au Japon en 2011, selon la Banque mondiale
La Banque mondiale prévoit une croissance proche de zéro pour le Japon en 2011, conséquence du séisme et du tsunami du 11 mars.
La banque a publié mardi l’édition juin 2011 de son rapport sur les perspectives de l’économie mondiale. Le document mentionne que la croissance du PIB japonais entre avril et juin pourrait se situer presqu’au même niveau que la contraction annualisée de 3,7 pour cent enregistrée pendant le trimestre de janvier à mars.
Le rapport attribue ce ralentissement aux coupures d’électricité causées par l’accident de la centrale de Fukushima, ainsi qu’à l’impact des catastrophes sur les réseaux de distribution.
Pour toute l’année 2011, la Banque mondiale table sur une croissance de 0,1 pour cent pour le Japon. Mais elle s’attend à une reprise des activités économiques pendant le second semestre grâce à la demande croissante engendrée par les projets de reconstruction.
En 2012, le Japon devrait connaître une progression de 2,6 pour cent de son PIB, estime la Banque mondiale. Le document annonce enfin que le PIB mondial croîtra de 3,2 pour cent en 2011, grâce au dynamisme des économies émergentes.
Un robot japonais bientôt utilisé dans la centrale de Fukushima
Un robot fabriqué au Japon va être utilisé pour les travaux de la centrale Fukushima Dai-ichi, pour la première fois depuis le début de la crise nucléaire en mars.
Le robot a été dévoilé aux médias mercredi dans l’Institut de la technologie de Chiba.
Il se déplace à l’aide d’une paire de chenilles de 20 cm de large. Quatre autres chenilles disposées à chaque coin de l’appareil lui permettent de se déplacer aisément parmi les débris, de monter et de descendre les escaliers.
Informations sur les niveaux de radiation sur le site web du ministère japonais des Sciences
Le ministère japonais des Sciences communique sur son site internet les niveaux de radiation relevés dans le pays entier. Ces informations sont également fournies en anglais, en coréen et en chinois.
Les niveaux de radiation et de susbstances radioactives détectés au sol, dans l’eau de pluie, dans l’eau du robinet et dans l’atmosphère sont disponibles sur le site du ministère.
Des mesures indépendantes de radiation effectuées par le ministère près de la centrale Fukushima Dai-ichi, gravement touchée par le séisme, sont aussi publiées.
Retrouvez ces informations à l’adresse suivante : www.mext.go.jp »