Japon 2011- Après le déluge/60 & 61

L’Isle le 26 mai : Les dernières nouvelle du Japon diffusées par NHK Word

Mise à jour le 24 mai à 21h55 (local)

« Le combustible des réacteurs 2 et 3 avait lui aussi fondu

Selon l’exploitant de la centrale Fukushima Dai-ichi, la fusion du combustible nucléaire des réacteurs 2 et 3 se serait produite dans les jours qui ont suivi le séisme et le tsunami du 11 mars.



La Compagnie d’électricité de Tokyo, Tepco, a déjà annoncé il y a plusieurs jours la fusion du combustible du réacteur numéro 1.



Selon Tepco, l’analyse des données montre que le système de refroidissement du réacteur numéro 2 a cessé de fonctionner peu après 1 heure de l’après-midi le 14 mars, 3 jours après le tremblement de terre.



Le 15 mars à 20 heures, soit 101 heures après le séisme, la plus grande partie du combustible avait probablement fondu et était tombée au fond de la cuve du réacteur.



Tepco pensait dès le début qu’il en était ainsi mais a préféré se concentrer sur les opérations de refroidissement plutôt que sur l’évaluation de l’étendue des dégâts. 

Selon Goshi Hosono, conseiller du premier ministre, ce retard dans l’information transmise au public était inévitable.



Il a toutefois exprimé des remords quant à la gestion de la crise excessivement optimiste du gouvernement. »

Mise à jour le 26 mai à 22h03 (local)

« Le Japon veut réduire sa dépendance vis-à-vis du nucléaire

Le premier ministre japonais Naoto Kan a déclaré que la politique énergétique du Japon viserait désormais à réduire sa dépendance vis-à-vis des énergies fossiles et nucléaire de sorte que 20 pour cent de son électricité provienne des énergies renouvelables.



M. Kan s’est exprimé à l’OCDE, l’Organisation de coopération et de développement économique, mercredi, lors d’une réunion préliminaire au sommet du G8 qui s’ouvre ce jeudi.



M. Kan a remercié les membres de l’organisation de leur soutien pour tenter de reprendre le contrôle de la centrale nucléaire Fukushima Dai-ichi.

Il a indiqué que le Japon devait montrer l’exemple et faire en sorte que cet événement serve de leçon au monde entier.



M. Kan a dévoilé la nouvelle politique énergétique de son pays dans laquelle le recours aux renouvelables et les économies d’énergie occupent une place centrale.



Il a ajouté que le Japon avait pour objectif de doubler la quantité d’électricité générée par les énergies renouvelables, afin de porter leur part à un cinquième du total des ressources énergétiques d’ici 2020.

Informations sur les niveaux de radiation sur le site web du ministère japonais des Sciences

Le ministère japonais des Sciences communique sur son site internet les niveaux de radiation relevés dans le pays entier. Ces informations sont également fournies en anglais, en coréen et en chinois.



Les niveaux de radiation et de susbstances radioactives détectés au sol, dans l’eau de pluie, dans l’eau du robinet et dans l’atmosphère sont disponibles sur le site du ministère.



Des mesures indépendantes de radiation effectuées par le ministère près de la centrale Fukushima Dai-ichi, gravement touchée par le séisme, sont aussi publiées.



Retrouvez ces informations à l’adresse suivante : www.mext.go.jp

Commentaire : quelles énergies renouvelables pour le Japon ?

Pour le commentaire du jour, le directeur exécutif de l’Institut des énergies renouvelables, Tetsuya Iida, nous explique la nouvelle politique énergétique du Japon.



Radio Japon Pensez-vous, M. Iida, que le Japon sera en mesure d’atteindre l’objectif fixé par le premier ministre Naoto Kan pour une production accélérée des énergies renouvelables ? Quels sont les obstacles à prévoir ?



Tetsuya Iida M. Kan a déclaré que le Japon comptait élever à 20 pour cent de la production totale la part des énergies renouvelables, et ce à l’horizon 2020. L’objectif est donc moins contraignant qu’auparavant.



En matière d’énergie, les 3 grands piliers sont le nucléaire, les combustibles fossiles et les économies d’énergie. M. Kan compte toutefois maintenir le nucléaire au centre de sa politique énergétique tout en prenant des dispositions pour renforcer la sécurité des centrales. Il n’est donc pas totalement investi dans les solutions alternatives.



RJ
 Le Japon aurait-il la possibilité de s’orienter vers les énergies renouvelables ?



TI
 Oui, il en a le potentiel. Sur les 10 dernières années, le recours aux énergies vertes s’est fortement accéléré dans de nombreux autres pays, principalement en Europe, où l’on parle de « 4ème révolution ». Le Japon est loin derrière. Il est donc urgent de mettre en place un cadre de promotion des énergies vertes, à travers des initiatives politiques et gouvernementales. A ce jour, notre pays n’a pas opéré le changement qui s’impose au niveau national et c’est un véritable problème.



RJ 
Qu’est-ce qui importe le plus en matière d’énergie verte ?



TI Il s’agit avant tout d’être en harmonie avec l’environnement naturel, mais également avec les communautés locales dans la mesure où les centrales à énergies solaire, éolienne et géothermique sont appelées à se multiplier.



Le gouvernement doit localiser les zones géographiques les mieux adaptées à ce type de production et s’en tenir à ces zones. Les communautés locales auront ensuite un rôle central à jouer pour l’implantation de ces structures. Elles seront associées aux processus de décision et devront bénéficier des profits générés par la production. Dans ces conditions, les énergies vertes pourraient se développer dans notre pays.



C’était le commentaire de Tetsuya Iida, directeur exécutif de l’Institut des énergies renouvelables.

Visite de l’AIEA à la centrale nucléaire de Tokai Dai-ni

Une équipe d’experts de l’Agence internationale de l’énergie atomique s’est rendue sur le site de la centrale nucléaire Tokai Dai-ni de la préfecture d’Ibaraki dans l’est du Japon, afin de constater les dégâts provoqués par le tsunami.



L’AIEA est au Japon depuis mardi dans le cadre d’une mission pour étudier la situation dans la centrale Fukushima Dai-ichi.



Jeudi, l’équipe de 20 personnes a visité la centrale Tokai Dai-ni, exploitée par la Compagnie de l’énergie atomique du Japon.



Cette centrale comporte un seul réacteur, dont le système d’arrêt automatique a bien fonctionné juste après le séisme du 11 mars. Mais le tsunami de 5 mètres qui a suivi a mis hors d’usage l’une des 3 pompes de secours du système de refroidissement à eau de mer. Actuellement la centrale est toujours à l’arrêt pour inspection.

 

Le chef de la mission de l’AIEA, Mike Weightman, a indiqué que son équipe souhaite amasser toutes les informations possibles pour tirer les leçons de ce qui s’est passé ici afin d’améliorer la sécurité des centrales dans le monde entier.



Les experts ont inspecté la pompe à eau de mer en panne, et un groupe électrogène diesel à l’intérieur du bâtiment abritant le réacteur.

 

L’AIEA compte rédiger un rapport d’enquête qui sera présenté lors d’une assemblée internationale en juin. »

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Une réponse à Japon 2011- Après le déluge/60 & 61

  1. Christine dit :

    Vu

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