Japon 2011- Après le déluge/46

L’Isle le 6 mai: Parmi les titres du bulletin de NHK Word de ce samedi 7 mai, … Naoto Kan demande l’arrêt de la centrale nucléaire de Hamaoka, … Sony victime d’un nouveau piratage de données clients, … Le couple impérial ira dans la préfecture de Fukushima, … Des techniciens pourraient entrer dimanche dans le bâtiment du réacteur numéro 1 de la centrale de Fukushima…

Mise à jour le 7 mai à 14h50 (local)

 

« Naoto Kan demande l’arrêt de la centrale nucléaire de Hamaoka

Le premier ministre Naoto Kan a formellement demandé à la Compagnie d’électricité du Chubu, dans le centre du Japon, d’interrompre les opérations de tous les réacteurs en activité de la centrale nucléaire de Hamaoka, à cause du risque de séisme.

 

M. Kan a déclaré vendredi lors d’une conférence de presse organisée dans la précipitation qu’il avait pris cette décision dans la foulée de l’accident à la centrale Fukushima Dai-ichi.

 

Le premier ministre a précisé avoir demandé à la Compagnie d’électricité du Chubu qui opère la centrale de Hamaoka d’arrêter les réacteurs 4 et 5, et de ne pas relancer le réacteur 3, qui est actuellement à l’arrêt pour des inspections de routine.

 

Cette centrale qui se situe dans la préfecture de Shizuoka est constituée de 5 réacteurs mais les unités 1 et 2 ont été définitivement arrêtées pour déclassement. 

Le complexe de Hamaoka est réputé pour avoir été construit juste au dessus de l’endroit où les sismologues estiment que se produira le grand séisme du Tokai, qu’ils prédisent depuis longtemps.

 

M. Kan a précisé qu’une commission du ministère des Sciences, en charge de la recherche sismique, a estimé probable à 87 pour cent qu’un séisme de magnitude 8 frappera dans cette région au cours des 30 prochaines années.

 

Le chef du gouvernement souhaite que l’opérateur prévoie et mette en oeuvre un plan à moyen et long terme qui garantisse que les réacteurs puissent résister à ce séisme du Tokai. M. Kan a également demandé que tous les réacteurs restent à l’arrêt tant que ce plan n’a pas été mis à exécution.

 

La compagnie d’électricité du Chubu a décliné toute réponse à chaud à la demande du premier ministre mais celui-ci a affirmé qu’il allait faire de son mieux pour obtenir la compréhension de l’opérateur.

 

La décision de fermer Hamaoka critiquée par les détracteurs de Naoto Kan

Les détracteurs du premier ministre Naoto Kan estiment que sa demande de mise à l’arrêt des réacteurs en activité à la centrale nucléaire de Hamaoka est trop soudaine.

 

Le conseiller nucléaire du premier ministre, Goshi Hosono, a pour sa part expliqué que la décision prise par M. Kan avait été motivée par sa volonté de ne compromettre en aucune manière la sécurité de la population.

 

Mais certains membres des formations politiques au pouvoir ont exprimé des critiques. Ils trouvent la décision de M. Kan trop soudaine et qu’elle pourrait avoir des répercussions pour toutes les autres centrales nucléaires du pays.

 

Certaines d’entre elles sont en effet réputées pour être dangereuses car elles ont été construites à proximité de failles tectoniques actives.

 

Nobuteru Ishihara, secrétaire général du Parti libéral démocrate, le PLD, a annoncé sa volonté de demander au premier ministre devant la Diète s’il avait bien pris en considération les besoins globaux du Japon en termes d’électricité.

 

D’autres parlementaires prévoient quant à eux de questionner la volonté de Naoto Kan de fermer uniquement la centrale de Hamaoka. Ils souhaitent que le premier ministre explique sa vision énergétique à moyen et long terme et notamment comment le Japon doit pallier à ses besoins dans ce domaine.

 

Hiraizumi et Ogasawara recommandés pour l’inscription comme sites du patrimoine

Des organisations consultatives de l’UNESCO ont recommandé l’inclusion de deux sites dans la liste du patrimoine mondial.



Cette décision suit la proposition du gouvernement japonais de répertorier la circonscription de Hiraizumi, dans la préfecture septentrionale d’Iwate, comme site culturel et les îles Ogasawara, dans le Pacifique, comme site naturel.



Hiraizumi abrite des temples bouddhistes et des jardins construits par le clan Oshu Fujiwara au XIIe siècle.



Le Conseil international des monuments et des sites a effectué une enquête sur le terrain à Hiraizumi. Il a conclu que ce site remplissait les conditions nécessaires pour être répertorié sur la liste du patrimoine mondial, à condition que certaines ruines soient exclues.



Les îles Ogasawara se trouvent à environ 1 000 km au sud de Tokyo. Elles sont connues pour leur abondance de plantes et animaux rares.



Les îles ont été recommandées par un autre organe consultatif de l’UNESCO, l’Union internationale de conservation de la nature. L’enquête sur le terrain avait été effectuée l’an dernier.



Des décisions finales seront prises lors de la réunion du Comité du patrimoine mondial qui se tiendra le mois prochain à Paris. »

 

Mise à jour le 7 mai à 21h46 local)

 

« Des techniciens pourraient entrer dimanche dans le bâtiment du réacteur numéro 1 de la centrale de Fukushima

La Compagnie d’électricité de Tokyo, Tepco, envisage d’envoyer du personnel dans le bâtiment du réacteur numéro 1 de la centrale nucléaire de Fukushima, au plus tôt dimanche après-midi. Ces techniciens seront chargés de réparer le système de refroidissement.



D’après Tepco, les fuites de substances radioactives semblent relativement limitées. Elles ne devraient pas avoir de gros impact sur l’environnement.



Jeudi, l’entreprise a démarré un nouveau système de filtrage qui retire les substances radioactives de l’air extrait du bâtiment du réacteur numéro 1.



La densité de ces substances a commencé à baisser vendredi matin. Vers 3h18 du matin samedi, le niveau de césium radioactif était à 0,001 becquerel par centimètre cube, soit un dixième de l’objectif fixé par l’entreprise.

 

Le couple impérial ira dans la préfecture de Fukushima

L’empereur et l’impératrice du Japon ont prévu de se rendre mercredi prochain dans la préfecture de Fukushima pour apporter un peu de réconfort aux survivants de la catastrophe du 11 mars.



Cette visite suit celle effectuée vendredi dans la préfecture d’Iwate, également sinistrée.

 

Dans la préfecture de Fukushima, un grand nombre de personnes ont dû être évacuées en raison de l’accident de la centrale nucléaire, endommagée par le séisme et le tsunami du 11 mars.

 

Sony victime d’un nouveau piratage de données clients

Sony Corporation a admis que les données personnelles de 2 500 clients détenues par sa filiale américaine vendant des produits électroniques ont été piratées.

 

Le géant japonais de l’électronique a révélé que les informations piratées contiennent les noms et les adresses de tous les clients ayant postulé en 2001 pour un jeu-concours.

 

L’incident fait suite à une autre cyber-attaque impliquant la division PlayStation de Sony, qui a perdu lors d’un piratage informatique les informations personnelles de 77 millions de joueurs en ligne.

 

Cet incident similaire, survenu cette fois dans la division de l’électronique personnelle du fabriquant, suscite des doutes quant au système de gestion des informations du groupe Sony.

 

La Compagnie du Chubu ne se prononce pas sur la centrale de Hamaoka

Les dirigeants de la Compagnie d’électricité du Chubu, qui gère la centrale de Hamaoka dans le centre du Japon, ne sont pas parvenus à s’entendre sur la réponse à apporter à la demande du premier ministre Naoto Kan d’arrêter cette installation à cause des risques de séisme.



Vendredi, M. Kan a demandé l’arrêt des réacteurs 4 et 5 de cette centrale. Il souhaite que le réacteur 3, actuellement en cours d’inspection de routine, soit lui aussi stoppé. Le chef du gouvernement a pris cette décision en considérant les conséquences de l’accident nucléaire de Fukushima.



Le Conseil d’administration de la compagnie s’est réuni samedi pendant une heure et demie au siège de Nagoya. Il a discuté de la demande de M. Kan, sans parvenir à une conclusion.



La date de la prochaine réunion n’a pas encore été fixée.

 

Difficultés prévues entre l’Union européenne et le Japon quant aux négociations de partenariat économique

L’Union européenne demande au Japon d’intensifier ses efforts d’élimination des barrières non-tarifaires avant que les deux blocs entament des négociations d’accord de partenariat économique, l’APE.

 

Le président de la Commission européenne, Jose Manuel Barroso, a rencontré lundi dernier le ministre japonais des Affaires étrangères, Takeaki Matsumoto, pour préparer ensemble le sommet nippo-européen qui doit se tenir courant mai.

 

Selon des sources européennes, M. Barroso aurait suggéré que les deux camps acceptent d’accélérer les efforts en vue d’entamer dès que possible les négociations relatives à l’APE. Mais il aurait également averti que certains membres de l’Union européenne exprimaient des réserves à ce sujet du fait des barrières non-tarifaires imposées par le Japon.

 

M. Barroso aurait déclaré à son interlocuteur que les participants au sommet risquaient d’avoir du mal à accepter de lancer les négociations de l’APE.

 

Le Japon espère rattraper la Corée du Sud, alors que l’accord provisoire de libre-échange avec l’Union européenne va entrer en vigueur dès le mois de juillet. Ce pacte va donner un avantage sur le marché européen aux produits sud-coréens vis-à-vis de leurs concurrents japonais. »

Ce contenu a été publié dans Japon 2011. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *