l’Isle le 29 avril: Dans ce bulletin NHK Word du jour, …. crainte de nouveaux séismes, selon l’agence de météorologie japonaise. Ces craintes concernent plusieurs secteurs du Japon autres que celles déjà touchées, …. le fond de l’océan s’est levé de 7 mètres, …. une digue de sable autour de la centrale de Fukushima Dai-Ichi, …. et d’autres titres retranscrits ici…
Mise à jour le 29 avri à 14h57 (local)
« Remise en service total de la ligne Tohoku Shinkansen
49 jours après le séisme et le tsunami qui ont dévasté le nord du Japon, la ligne ferroviaire à grande vitesse Shinkansen, reliant Tokyo avec Shin-Aomori, dans le nord du pays, a été remise ce vendredi en service normal.
Le Tohoku Shinkansen est la principale ligne ferroviaire à grande vitesse unissant Tokyo avec tout le nord du pays.
Le séisme du 11 mars a endommagé la ligne, détruisant notamment des piliers du circuit d’alimentation électrique. 1 200 réparations ont été effectuées tout au long des 500 kilomètres de rails, ce qui a nécessité une interruption du service jusqu’à la fin des travaux.
Ce vendredi, le dernier tronçon endommagé, entre Sendai dans la préfecture de Miyagi et Ichinoseki, dans la préfecture d’Iwate, a été remis en service.
Le trajet entre Tokyo et Shin-Aomori prend désormais quatre heures, soit quasiment une heure de plus qu’avant le séisme, car les trains doivent circuler à vitesse réduite tant que toutes les réparations ne sont pas effectuées.
Une passagère âgée de 75 ans, qui a pris le premier train en partance de Tokyo tôt ce matin, a témoigné se rendre à Kesennuma, la ville où elle est née, et qui a été endommagée lors du séisme. Elle précise que c’est la première fois qu’elle rentre chez elle depuis le séisme et qu’elle a hâte de retrouver ses amies qui ont subi les conséquences de la catastrophe.
Le fond de l’océan s’est élevé de 7 mètres au large du nord-est du Japon
Les chercheurs de l’Agence japonaise des sciences et technologies maritimes et terrestres ont observé que le fond de l’océan s’était élevé d’un maximum de sept mètres au large de la côte nord-est du Japon, au moment du séisme du 11 mars. L’observation a pu être réalisée grâce à un navire d’étude des grandes profondeurs, le Kairei.
Amélioration à la centrale de Fukushima, selon la Commission américaine de sûreté nucléaire
La Commission américaine de sûreté nucléaire estime que la situation à la centrale Fukushima Dai-ichi s’est sensiblement améliorée, mais qu’elle nécessite encore d’être surveillée de près.
Les membres de la Commission se sont réunis hier jeudi à Washington pour évaluer la crise nucléaire au Japon.
Selon l’un de ces membres, les experts nucléaires américains continuent à fournir un soutien au Japon, ajoutant que des entreprises privées américaines participent désormais à cet effort.
Les membres de la commission doivent se retrouver une nouvelle fois le 12 mai, ce qui sera l’occasion de publier un rapport analytique sur la situation à court terme à la centrale de Fukushima.
Construction de digues de sable le long de la côte autour de la centrale Fukushima Dai-ichi
Alors que les secousses secondaires se poursuivent après le séisme du 11 mars, l’opérateur de la centrale nucléaire endommagée Fukushima Dai-ichi a entrepris d’ériger une digue avec des sacs de sable le long de la côte afin de se protéger temporairement des effets d’un nouveau tsunami.
La Compagnie d’électricité de Tokyo, Tepco, a déplacé les générateurs de courant de secours dans une zone surélevée afin d’éviter que les systèmes de refroidissement des réacteurs ne retombent en panne en cas de nouveau tsunami touchant la centrale.
Tepco a décidé d’ériger sur une hauteur de plusieurs mètres un mur de sacs de sable le long de la côte jouxtant la centrale.
La priorité sera accordée à la zone proche des installations de retraitement des déchets, car c’est là que des réserves d’eau hautement radioactives sont rassemblées après avoir été collectées dans les bâtiments entourant les réacteurs. C’est également là que débuteront à partir du mois de juin les opérations de traitement de l’eau contaminée.
Tepco craint qu’en cas de nouveau tsunami, les réserves d’eau hautement radioactives s’écoulent dans l’océan et endommagent les installations de retraitement.
L’agence japonaise de météorologie craint de nouveaux séismes
L’Agence japonaise de météorologie a appelé à la prudence. Elle redoute en effet de nouveaux séismes dans plusieurs zones du Japon. Elle conseille donc à la population de bien se préparer.
L’agence affirme que l’activité sismique s’intensifie dans différentes zones, dont certaines se trouvent hors des régions ravagées par le tremblement de terre et le tsunami du 11 mars. Plusieurs régions de l’intérieur des terres de l’est du pays sont concernées.
Toujours selon l’agence, les répliques se font moins fréquentes ces derniers temps. Elle rappelle cependant que, jeudi, un séisme de niveau 4 sur l’échelle japonaise graduée de 0 à 7 a touché les préfectures de Fukushima et de Miyagi.
L’agence craint qu’un nouveau violent séisme ne provoque une seconde catastrophe, spécialement dans les zones où se déroulent les travaux de déblaiement. »
Mise à jour le 29 avril à 21h53 (local)
« Tepco ne peut être exonérée de ses responsabilités, estime le gouvernement japonais
Le porte-parole du gouvernement japonais Yukio Edano estime que la Compagnie d’électricité de Tokyo, Tepco, ne peut échapper aux versements de dédommagements pour l’accident à la centrale nucléaire Fukushima Dai-ichi.
La loi sur les compensations en cas d’accident nucléaire permet d’exonérer une responsabilité si cet accident est considéré comme la conséquence d’un désastre naturel majeur. Tepco avait laissé entendre que ce texte pourrait s’appliquer à l’accident de Fukushima.
M. Edano a reconnu que le séisme et le tsunami avaient été exceptionnellement puissants. Mais, a-t-il ajouté, le Parlement avait averti que les centrales nucléaires pourraient rencontrer des problèmes en cas de puissant tsunami. Pour lui, Tepco ne peut donc échapper à ses responsabilités car l’entreprise n’était pas préparée malgré les avertissements du Parlement. De fait, les dommages causés étaient prévisibles.
Les compagnies japonaises vont donner des informations sur les risques géologiques menaçant leurs centrales
L’Agence japonaise de sûreté nucléaire, organisme public, a demandé à toutes les compagnies d’électricité du pays de donner des informations sur les failles et autres caractéristiques géologiques se trouvant sous ou à proximité de leurs centrales nucléaires.
Les informations sont attendues d’ici la fin mai. La demande a été émise après que la Commission de sûreté nucléaire, un organe indépendant, a ordonné jeudi une réévaluation de la résistance des centrales aux séismes.
12 compagnies vont devoir fournir un bilan de la sécurité de leurs installations nucléaires. Dans ces bilans devront figurer les failles et autres caractéristiques géologiques. Auparavant, ces données n’étaient pas prises en compte pour la sécurité des centrales.
Il y a cinq ans, le gouvernement a revu les normes de résistance au séisme. Toutes les compagnies ont alors effectué leurs propres analyses.
D’après l’Agence de sûreté nucléaire, le séisme de magnitude 9 du 11 mars a provoqué d’importants changements au niveau des plaques tectoniques. L’organisme juge nécessaire de mener de nouvelles études détaillées pour déterminer quelles lignes de faille pourraient représenter un risque pour les centrales.
Pas de congés pour certaines entreprises japonaises
Ce vendredi, au Japon, est le premier jour d’une période annuelle de congés appelée « Golden Week », mais dans les grandes entreprises, les salariés ne prennent pas de repos.
Cette situation exceptionnelle est justifiée par la nécessité de relancer la production, suite à la double catastrophe du 11 mars et aux coupures de courant organisées par rotations dans certaines zones de l’Archipel.
La société pharmaceutique Chugai a renoncé à fermer durant 10 jours consécutifs son usine d’Utsunomiya, au nord de Tokyo. Endommagée par le séisme, l’entreprise doit reconstituer ses stocks.
D’autres sociétés préfèrent accroître la production au printemps car des pénuries d’électricité sont à craindre cet été.
L’entreprise Fuji Xerox va donc poursuivre ses activités de production de pièces pour photocopieuses durant cinq jours consécutifs, la semaine prochaine, dans son usine voisine de Tokyo. Elle prendra une semaine de congés fin juillet.
Retour des touristes chinois au Japon
Les premiers touristes chinois à revenir au Japon depuis la catastrophe du 11 mars ont atterri à Osaka et Fukuoka ce vendredi.
A l’aéroport international du Kansai, à Osaka, un groupe de 10 touristes a été accueilli par le personnel aéroportuaire et des responsables du ministère des Transports. Les visiteurs doivent passer quatre jours au Japon. Au programme de leur voyage : du shopping et une visite du château d’Osaka. Une femme membre du groupe, âgée de 65 ans, a déclaré qu’elle était venue pour saluer le peuple japonais.
Le désastre de mars s’est traduit par un arrêt des visites de Chinois au Japon, même si Pékin recommandait seulement d’éviter les régions sinistrées.
D’après l’Agence japonaise du tourisme, le nombre de touristes chinois venus en mars n’a pas dépassé la moitié de celui de l’année dernière à la même époque.
Un responsable du ministère des Transports souhaite que ce nombre augmente cet été. Pour cela, il est prévu de communiquer sur la sûreté du Japon. »