L’Isle le 21 avril: Reprise de l’information de l’AFP par « le parisien.fr » et tous les autres quotidiens français, « la zone interdite autour de Fukushima Dai-ichi qui entre en vigueur ce jeudi à minuit ».
Mise à jour le 21 avril. à 15h20 (local)
« Interdiction officielle d’accéder à la zone d’évacuation autour de la centrale Fukushima Dai-ichi
L’interdiction de pénétrer dans la zone d’évacuation située dans un rayon de 20 km autour de la centrale Fukushima Dai-ichi, sera officialisée ce jeudi à partir de minuit.
C’est ce qu’a annoncé en matinée le secrétaire général du gouvernement Yukio Edano. La zone officielle d’évacuation comporte environ 27 000 foyers, dans 9 municipalités.
Le gouvernement a déjà demandé aux riverains concernés d’évacuer les lieux.
M. Edano a déclaré qu’il s’agissait d’une mesure de sécurité et de santé publique, certaines personnes ayant regagné leur domicile sans précautions suffisantes contre les risques de radiation.
Ce jeudi, à compter de minuit, quiconque pénètrera dans la zone interdite sera passible de sanctions.
Le gouvernement a toutefois précisé qu’il autoriserait le retour temporaire d’une personne par foyer, au-delà d’un périmètre de 3 km autour de la centrale
Tepco évalue le volume global d’eau irradiée écoulée dans la mer
Selon la Compagnie d’électricité de Tokyo, Tepco, 520 tonnes d’eau hautement contaminée se seraient déversées dans l’océan à travers la fissure d’une structure en béton découverte au début du mois dans la centrale de Fukushima.
La fuite, identifiée le 2 avril au niveau du réacteur numéro 2, a pu être colmatée 4 jours plus tard grâce à un agent durcissant appelé « verre soluble ».
Ce jeudi, en conférence de presse, Tepco a déclaré avoir évalué le volume total d’eau écoulée dans la mer depuis le 1er avril, date présumée de l’apparition de la fissure.
Ce volume global correspond à un niveau de radioactivité estimé à 4 700 mille milliards de becquerels.
Selon Tepco, ce chiffre est toutefois 7 000 fois moins important que le volume global de radiations produites à ce jour par le coeur et la piscine de stockage du réacteur numéro 2.
Par ailleurs, des niveaux d’iode 7,5 millions de fois supérieurs aux normes de sécurité ont été détectés le 2 avril à proximité du système d’alimentation en eau du réacteur numéro 2. Depuis, Tepco a installé des rideaux filtrants sous la mer pour empêcher la propagation des substances radioactives. Ainsi, les niveaux de radiation ont progressivement diminué et la teneur en iode était 1 200 fois supérieure à la normale, ce mardi.
M. Ban demande la transparence au sujet de Fukushima
Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a invité le Japon à fournir aussi vite que possible des informations complètes concernant l’accident de la centrale nucléaire Fukushima Dai-ichi.
M. Ban a inspecté le site de la centrale nucléaire de Tchernobyl en Ukraine mercredi dernier, soit 6 jours avant le 25e anniversaire de l’accident de Tchernobyl. Il était accompagné de Yukiya Amano, qui dirige l’Agence internationale de l’énergie atomique ou AIEA. Les deux hommes venaient de participer à une conférence internationale sur le nucléaire en Ukraine.
Après l’inspection du site, M. Ban a déclaré à la NHK que le gouvernement japonais devrait prendre des mesures aussi rapidement que possible concernant l’accident nucléaire de Fukushima, en coopération avec l’AIEA.
Il a demandé au Japon de communiquer toutes les informations en sa possession à la communauté internationale en prévision de la révision des normes de sécurité de l’énergie nucléaire.
Informations sur les niveaux de radiation sur le site web du ministère japonais des Sciences
Le ministère japonais des Sciences communique sur son site internet les niveaux de radiation relevés dans le pays entier. Ces informations sont également fournies en anglais, en coréen et en chinois.
Les niveaux de radiation et de susbstances radioactives détectés au sol, dans l’eau de pluie, dans l’eau du robinet et dans l’atmosphère sont disponibles sur le site du ministère.
Des mesures indépendantes de radiation effectuées par le ministère près de la centrale Fukushima Dai-ichi, gravement touchée par le séisme, sont aussi publiées.
Retrouvez ces informations à l’adresse suivante : www.mext.go.jp
Naoto Kan s’engage à dédommager les principales victimes de la crise nucléaire
Le gouvernement japonais s’engage à dédommager les victimes des troubles occasionnés par la centrale nucléaire Fukushima Dai-ichi.
C’est ce qu’a indiqué le premier ministre Naoto Kan, ce jeudi à Fukushima, lors de son entretien avec le gouverneur de la préfecture Yuhei Sato.
Ce dernier a demandé à M. Kan et à la Compagnie d’électricité de Tokyo, Tepco, de retrouver rapidement le contrôle de la situation afin que les riverains puissent regagner leur domicile dans les meilleurs délais.
M. Sato a par ailleurs demandé au gouvernement et à l’opérateur de la centrale d’assumer le dédommagement des riverains concernés. Rappelons que les habitants de la région sont doublement victimes de la crise nucléaire et de rumeurs selon lesquelles les produits locaux seraient contaminés.
Poursuite des opérations d’évacuation de l’eau contaminée
Les travaux d’évacuation de l’eau contaminée à proximité d’un réacteur se poursuivent dans la centrale de Fukushima.
Les opérations de pompage de 25 000 tonnes d’eau contaminée présente dans la salle de turbine et les tunnels du réacteur numéro 2 ont débuté mardi.
Selon l’exploitant de la centrale, Tepco, 450 tonnes étaient déjà transvasées, ce jeudi matin, dans un réservoir de stockage des déchets nucléaires.
Tepco a précisé qu’aucun risque de fuite n’était à craindre et que le niveau de l’eau contaminée avait baissé de 3 cm dans le tunnel, depuis le début des travaux.
L’opérateur de la centrale prévoit de poursuivre les opérations à un rythme de 10 tonnes évacuées par heure durant une dizaine de jours au minimum. Des pompes supplémentaires pourraient être utilisées si la stratégie s’avère efficace. Au total, 10 000 tonnes d’eau doivent être transvasées d’ici le milieu du mois de mai.
A noter toutefois que le volume total d’eau contaminée s’élève à 67 500 tonnes pour l’ensemble du site nucléaire.
Des véhicules japonais passent des tests de radioactivité en Belgique
L’Agence nucléaire belge à autorisé l’importation d’automobiles japonaises après leur avoir fait passer avec succès des tests de radioactivité.
Trente pour cent des véhicules japonais importés en Europe, soit 2,5 millions d’unités, transistent par les ports belges.
Lors d’une conférence de presse donnée mercredi, dans la ville portuaire de Gent, un dirigeant de l’Agence de contrôle nucléaire belge a indiqué qu’aucune trace de radioactivité n’avait été détectée dans environ 360 véhicules ayant quitté le Japon après l’éclatement de la crise de Fukushima.
Les consommateurs européens font pression sur leurs gouvernements respectifs pour qu’ils instaurent des contrôles plus sévères sur la nourriture, les containers et les navires en provenance du Japon en pleine crise nucléaire. Toutefois, aucune anomalie n’a été détectée à ce jour. »
Mise à jour le 21 avril à 21h57 (local)
« Tepco estime que 530 tonnes d’eau radioactive se sont déversées dans la mer
Selon Tepco, la Compagnie électrique de Tokyo, la quantité de substances radioactives qui s’est répandue dans la mer autour de la centrale accidentée de Fukushima est estimée à 4 700 terabecquerels en six jours, depuis le 1er avril. Il s’agit d’une concentration 20 000 fois supérieure à la norme annuelle acceptable sur ce site.
Lors d’une conférence de presse ce jeudi, Tepco a déclaré avoir calculé la quantité totale d’eau qui s’est échappée dans la mer, en partant de l’hypothèse que cette fuite avait commencé le 1er avril. C’est en effet le 2 avril que les travailleurs ont découvert la fuite d’eau contaminée provenant d’une fosse du réacteur numéro 2. L’écoulement a pu être jugulé quatre jours plus tard grâce à du verre liquide.
Tepco estime à 520 tonnes la quantité d’eau hautement radioactive qui se serait écoulée dans la mer au cours de cette période.
Le niveau estimé de radiation de l’eau est environ un centième du total de celui relâché dans l’air, en se basant sur les données annoncées mardi de la semaine dernière par le gouvernement. Ces radiations sont 10 000 fois supérieures à celles subies lors de l’accident de Three Miles Island en 1979.
Selon Tepco, il est possible que de l’eau radioactive continue de s’échapper de la centrale, sans que son origine ne soit encore déterminée. L’entreprise tente de découvrir les circuits d’échappement de l’eau contaminée, d’observer la situation et de mesurer l’impact de cette eau radioactive sur le milieu marin et la vie aquatique.
Edano : le lait maternel soumis à des contrôles de radioactivité
Le gouvernement japonais va procéder au contrôle de radioactivité sur des échantillons de lait maternel.
Le secrétaire en chef du gouvernement, Yukio Edano, a annoncé ce jeudi cette mesure, tout en assurant que les radiations qui se sont échappées de la centrale nucléaire de Fukushima Dai-ichi n’avaient pas eu d’impact sur les enfants nourris au sein.
M. Edano a déclaré à la presse que des substances radioactives avaient bien été détectées dans certains échantillons de lait maternel, mais à des niveaux bien en dessous des normes de sécurité.
Il a tenu à souligner qu’il n’y avait pas lieu de s’alarmer de façon excessive, et que le gouvernement avait donné pour instruction au ministère de la Santé de procéder aux contrôles afin de rassurer les mères qui allaitent leurs enfants.
Reprise du service normal sur la ligne JR du nord-est du Japon
40 jours après le séisme et le tsunami du 11 mars, les trains circulent de nouveau parfaitement normalement depuis ce jeudi sur la principale ligne de chemin de fer connectant Tokyo avec la région nord-est du Japon, la ligne Tohoku.
Naoto Kan s’engage à dédommager les principales victimes de la crise nucléaire
Le gouvernement japonais s’engage à dédommager les victimes des troubles occasionnés par la centrale nucléaire Fukushima Dai-ichi.
C’est ce qu’a indiqué le premier ministre Naoto Kan, ce jeudi à Fukushima, lors de son entretien avec le gouverneur de la préfecture Yuhei Sato.
Ce dernier a demandé à M. Kan et à la Compagnie d’électricité de Tokyo, Tepco, de retrouver rapidement le contrôle de la situation afin que les riverains puissent regagner leur domicile dans les meilleurs délais.
M. Sato a par ailleurs demandé au gouvernement et à l’opérateur de la centrale d’assumer le dédommagement des riverains concernés. Rappelons que les habitants de la région sont doublement victimes de la crise nucléaire et de rumeurs selon lesquelles les produits locaux seraient contaminés.
Tokyo demande à l’OCDE de mettre un terme à l’embargo sur les produits japonais
Le Japon a demandé à l’Organisation de coopération et de développement économiques, l’OCDE, de mettre un terme aux réductions d’importations imposées par de nombreux pays étrangers en raison de craintes scientifiquement injustifiées d’une possible contamination des produits en provenance de l’Archipel.
Le ministre japonais du Commerce et de l’Industrie, Banri Kaieda, a formulé sa requête au secrétaire général de l’OCDE Angel Gurria, qu’il a rencontré ce jeudi à Tokyo.
M. Kaieda a observé que des pays étrangers, notamment européens, restreignaient actuellement les importations de produits agricoles provenant du nord-est de l’Archipel, l’embargo touchant même certains produits industriels par crainte d’une possible contamination radioactive.
»Il est inacceptable de profiter de l’accident nucléaire de Fukushima pour introduire des mesures protectionnistes et nous allons tout faire avec l’OMC pour lutter contre ces dérives », a déclaré M. Gurria.
M. Kaieda a expliqué à son interlocuteur que son pays traversait une épreuve difficile depuis la catastrophe du 11 mars et que les conseils de l’OCDE seraient bienvenus pour la relance de l’économie japonaise.
Réunion d’information à Pékin sur les conséquences de l’accident nucléaire au Japon
Le gouvernement japonais a organisé une réunion à Pékin pour tenir les Chinois informés de la situation relative à l’accident à la centrale nucléaire de Fukushima Dai-ichi et les rassurer quant à l’innocuité des aliments japonais importés ainsi qu’au tourisme.
Cette réunion co-organisée par l’ambassade du Japon et le JETRO, l’Organisation japonaise pour le commerce extérieur, s’est déroulée ce jeudi devant 140 personnes, dont des fonctionnaires du gouvernement chinois, des hommes d’affaires et des journalistes.
Un responsable de l’Organisation japonaise pour la sécurité nucléaire a expliqué ce qu’il s’était passé à la centrale et les efforts en cours pour remettre en fonctionnement les systèmes de refroidissement des réacteurs.
Un diplomate de l’ambassade du Japon a insisté pour sa part sur le fait que les livraisons de produits agricoles et de la pêche originaires de la zone entourant la centrale étaient actuellement interdites et que seuls les aliments reconnus sans danger étaient mis en vente.
Il a également révélé que la radioactivité mesurée dans l’environnement était sur tout le territoire à des niveaux acceptables, sans conséquence néfaste pour la santé humaine. Les consommateurs chinois n’avaient donc pas lieu de s’inquiéter quant aux aliments provenant du Japon, ni de renoncer à voyager dans l’Archipel. »
La vie reprend doucement mais sûrement