Japon 2011- Retour en France

Vincennes le 11 avril:

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 Il est 7h30, je viens d’arriver à Vincennes. J’avais, depuis Tokyo, programmé un petit déjeuner chez Christine, une amie. Au programme, café, toast et discussion sur notre séjour au Japon. Soudain, une alerte sur mon téléphone ……. »m…. » un nouveau tremblement vient de se produire au Japon. Aussitôt je fonce sur le premier ordinateur disponible et je me connecte sur NHK (retranscription ci-dessous). J’apprends par cette source, les détails de cette nouvelle secousse. Un peu plus tard, sur BFM, Images et commentaires accompagneront la fin de mon petit déjeuner.

« Nouveau séisme au Japon

 

Un violent séisme de magnitude 7 a frappé le nord-est du Japon ce lundi après-midi, au niveau des préfectures d’Ibaraki et de Fukushima.L’opérateur Tepco a toutefois déclaré qu’aucune nouvelle anomalie n’avait été détectée au niveau de la centrale.Le gouvernement élargit la zone d’évacuation autour de la centrale

Le gouvernement japonais a étendu sa zone d’évacuation autour de la centrale de Fukushima. Il sera demandé aux habitants de la zone élargie de quitter leur domicile d’ici un mois.Le secrétaire général du gouvernement Yukio Edano a expliqué ce lundi en conférence de presse que la décision avait été prise en considération du risque d’accumulation présenté par une exposition prolongée aux radiations.M. Edano a précisé que l’exposition sur un an à l’intérieur de la zone élargie devrait dépasser les 20 millisieverts. La moyenne annuelle d’exposition à la radioactivité naturelle est de 2,4 millisieverts.La zone inclut le village de Katsurao, la ville de Namie, le village d’Iitate et plusieurs zones des villes de Kawamata et Minami-Soma, tous situés dans la préfecture de Fukushima où se trouve la centrale nucléaire.Le gouvernement a déjà ordonné l’évacuation des habitants d’une zone de 20 km de rayon autour de la centrale. Il conseille actuellement aux personnes vivant entre 20 et 30 kilomètres de la centrale de rester calfeutrées chez elles ou d’évacuer volontairement.

 Un mois après la catastrophe, Tepco n’a toujours pas repris le contrôle de la centrale de Fukushima

 Un mois après la catastrophe qui a endommagé la centrale de Fukushima, l’opérateur lutte toujours pour reprendre le contrôle des réacteurs.La Compagnie d’électricité de Tokyo, Tepco, s’efforce de restaurer les systèmes de refroidissement des réacteurs depuis le 11 mars, jour où l’alimentation électrique de la centrale avait été coupée par le tsunami. La centrale continue à ce jour de rejeter des substances radioactives dans l’atmosphère et dans la mer.L’eau fortement contaminée qui s’est accumulée dans les bâtiments des turbines et un tunnel en béton a freiné les efforts de restauration et a même empêché les techniciens d’inspecter les systèmes de pompage.Dimanche, Tepco a commencé à enlever les gravats de la centrale à l’aide d’équipements lourds téléguidés. La compagnie envisage à partir de ce lundi d’évacuer l’eau hautement radioactive du tunnel vers une autre installation de stockage.

 

 Certains produits laitiers de Fukushima sont rétablis sur le marché

 Certains produits laitiers en provenance de la préfecture de Fukushima sont à nouveau commercialisés. Leur livraison avait été suspendue car ils présentaient des taux de radiation supérieurs aux normes gouvernementales.Il s’agit des premières livraisons rétablies depuis que les autorités ont levé un embargo sur le lait, dans 7 villes de la préfecture.Des restrictions avaient été imposées le mois dernier par le ministère de la Santé, en raison de la radioactivité du lait produit dans les environs de la centrale de Fukushima.Un éleveur qui possède une centaine de vaches a pu ainsi livrer 1,5 tonne de lait ce lundi. « Je suis très heureux car ce gaspillage ne pouvait plus durer », a-t-il affirmé.Les autorités préfectorales ont décidé de mesurer chaque semaine les taux de radioactivité des produits à livrer.

 

 

Commentaire : état des lieux post-électoral au Japon

 

Le commentaire est aujourd’hui consacré aux élections de dimanche, qui concernaient les gouverneurs de préfectures, les maires et les représentants d’assemblées locales. Nous avons interrogé Masayo Nakajima, commentateur politique de NHK World. Radio Japon Dans l’ensemble, le scrutin se conclut sur une défaite du PDJ, n’est-ce pas ? Masayo Nakajima Absolument. Naoto Kan est un premier ministre contesté et la cote de popularité du PDJ a décliné depuis qu’il dirige le gouvernement.Il a beau avoir fait le maximum face aux catastrophes déclenchées par le séisme et le tsunami du 11 mars, les électeurs ne semblent pas satisfaits de son action, au vu des résultats du scrutin. Compte tenu de la modération ambiante, depuis le tremblement de terre, les candidats ont mené leurs campagnes en toute sobriété. Les médias, par ailleurs, étaient plus concentrés sur la catastrophe que sur ces élections.De fait, les élus en place ont été avantagés, sachant que peu d’entre eux sont démocrates. Radio JaponAvant le séisme, beaucoup de gens pensaient qu’une défaite électorale pouvait entraîner la démission de M. Kan ou la tenue d’un scrutin législatif. Masayo Nakajima La plupart des Japonais semblent déçus par la façon dont Naoto Kan gère la situation actuelle et notamment celle de la centrale Fukushima Dai-ichi. Mais tout le monde s’accorde à penser que l’objectif de reconstruction doit primer sur les rivalités politiques.Par conséquent, malgré sa victoire relative, le PLD de l’opposition se doit pour l’instant de ménager M. Kan.Le premier ministre sait bien qu’il joue sa dernière carte. Il a déjà proposé une coalition élargie au PLD mais ce dernier a décliné l’offre, n’y voyant qu’une tentative de survie politique de la part de M. Kan.Il est également critiqué au sein de la majorité, pour sa gestion contestée de la catastrophe. L’instabilité politique risque donc de perdurer au Japon.C’était le commentaire de Masayo Nakajima, analyste politique de NHK World.

 

 Informations sur les niveaux de radiation sur le site web du ministère japonais des Sciences

 

Le ministère japonais des Sciences communique sur son site internet les niveaux de radiation relevés dans le pays entier. Ces informations sont également fournies en anglais, en coréen et en chinois.Les niveaux de radiation et de susbstances radioactives détectés au sol, dans l’eau de pluie, dans l’eau du robinet et dans l’atmosphère sont disponibles sur le site du ministère.Des mesures indépendantes de radiation effectuées par le ministère près de la centrale Fukushima Dai-ichi, gravement touchée par le séisme, sont aussi publiées.Retrouvez ces informations à l’adresse suivante : www.mext.go.jp

 

 26 848 morts ou disparus après la catastrophe du 11 mars

 Ce lundi 11 avril, un mois exactement s’est écoulé depuis le séisme et le tsunami qui ont frappé le nord-est du Japon, mais environ 145 mille personnes vivent toujours dans des centres d’évacuation. La plupart ont perdu leur maison, leur travail ou des membres de leur famille et doivent maintenant reconstruire leur vie.Le 11 mars, à 14h46, un tremblement de terre de magnitude 9, le plus puissant jamais enregistré sur l’Archipel, et le tsunami qui a suivi ont dévasté la côte Pacifique de la région du Tohoku, certaines vagues sismiques dépassant 10 mètres de haut.Le bilan des victimes à ce jour est de 26 848 morts et disparus. Il devrait s’alourdir.L’Agence de la police nationale a confirmé ce lundi le décès de 13 130 personnes, dont 8 017 dans la préfecture de Miyagi, 3 825 dans celle d’Iwate et 1 226 dans celle de Fukushima. Ces chiffres incluent ceux des victimes d’une réplique importante, jeudi dernier.Environ 83 pour cent des corps retrouvés ont été identifiés et remis à leurs familles. Le nombre des disparitions rapportées par les familles est de 13 718. Mais trois municipalités de la préfecture de Miyagi durement touchée par le tsunami n’arrivent pas à calculer le nombre des personnes disparues. Par ailleurs, peu de progrès ont été accomplis dans les opérations de recherches à l’intérieur de la zone d’évacuation de 20 km de rayon autour de la centrale nucléaire Fukushima Dai-ichi endommagée.

 

 Commentaire : révision de l’ordre d’évacuation

 Nous avons demandé à Mamoru Yoshikawa, journaliste politique à la NHK, de nous parler de la révision par le gouvernement de sa politique d’évacuation. Radio JaponQuels sont les facteurs qui ont décidé le gouvernement à prendre cette décision ? Mamoru YoshikawaLa première raison de cette révision qui concerne les zones à l’extérieur d’un rayon de 20 km autour de la centrale est que les habitants à qui on avait demandé de rester calfeutrés chez eux sont confrontés à de grandes difficultés dans leur vie quotidienne. Le contrôle de la centrale nucléaire Fukushima Dai-ichi n’a pas encore été repris et la situation semble se prolonger.La deuxième raison concerne l’impact des substances radioactives accumulées dans le sol. Bien qu’il n’y ait pas eu récemment d’importants rejets ponctuels de substances radioactives, les effets à long terme des radiations émises par les isotopes ne sont pas à exclure. Radio JaponQue va-t-il donc se passer pour les personnes vivant à l’intérieur de la zone de 20 km ? Mamoru YoshikawaCe lundi, l’ordre d’évacuation pour la zone de 20 km restait en vigueur, mais comme cette directive n’était pas légalement contraignante le gouvernement envisage de désigner des zones d’où il pourra évacuer par la force si nécessaire et de manière légale les habitants. Le gouvernement devrait se prononcer sous peu sur la question.C’était Mamoru Yoshikawa, journaliste politique à la NHK.

 

 Excuses du président de Tepco à Fukushima

 Le président de la Compagnie d’électricité de Tokyo a présenté ses excuses pour les dommages causés par l’accident nucléaire de la centrale Fukushima Dai-ichi.Un mois après le séisme et le tsunami, Masataka Shimizu, qui dirige la compagnie Tepco, s’est rendu ce lundi à Fukushima, pour y rencontrer les autorités locales.M. Shimizu s’est excusé auprès des personnes vivant dans et autour de la préfecture, estimant que son entreprise était responsable des problèmes occasionnés par la centrale, en plus du fardeau physique et psychologique que la population doit endurer.l a également déclaré qu’il regrettait de ne pas avoir rencontré les habitants en premier lieu, car il avait dû gérer les problèmes de la centrale depuis Tokyo.Il a ajouté qu’il espérait voir désactivés les réacteurs 1 à 4, gravement endommagés par le tsunami.

 

 L’Agence japonaise de sûreté nucléaire admet des erreurs dans sa gestion de la crise

L’Agence nationale de sûreté nucléaire et industrielle a reconnu des erreurs de gestion des problèmes survenus dans la centrale de Fukushima.Un haut responsable de l’agence, Hidehiko Nishiyama, s’est adressé ce lundi à la presse, un mois après le séisme et le tsunami qui ont dévasté le nord-est du Japon.M. Nishiyama a déclaré que l’agence n’était pas parvenue à résoudre tous les problèmes, en raison de l’enchaînement des circonstances.Il a toutefois précisé qu’un bilan du travail accompli sera bientôt effectué en vue de rétablir les systèmes de refroidissement des réacteurs, et de garantir la sécurité de la population.

 

 Remerciements au Vietnam

 Les diplomates et les salariés japonais en mission au Vietnam remercient les autorités locales pour leur soutien aux sinistrés du séisme et du tsunami.Sur un panneau de 1,5 mètre sur 12 affiché sur le mur de l’ambassade du Japon, le message suivant a été inscrit, en langues japonaise et vietnamienne : « Merci pour votre soutien chaleureux aux sinistrés du séisme ». »

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